Le comportement de nombreux automobilistes sur les routes du département et dans les agglomérations a changé pendant la pandémie COVID-19, au point de transformer certains d’entre eux en délinquants

 

On ne compte plus le non-respect des sens interdit, de la vitesse et des stationnements autorisés… ces conducteurs sont devenus de véritables chauffards et forcément dangereux, la peur du gendarme ayant totalement disparu de leur cerveau.

Il faut reconnaître que sur certains axes routiers, sur le littoral ou dans l’arrière-pays, on n’a pas (re)vu un képi depuis des lustres. Certains automobilistes en ont profité pour tout s’autoriser, jusqu’à se prendre pour Fangio dans des routes de campagne, dans la traversée de nos villages.

Cette dérive (auto)routière s’accompagne souvent d’une agressivité au volant, à tel point que les chauffards utilisent leur véhicule comme une arme, une menace en tout cas, pour impressionner, ou plutôt “emmerder” – Merci Monsieur le Président Macron, bel exemple dans le vocabulaire ! – les honnêtes gens.

 
C’est dans ce contexte que l’Assemblée Nationale vient d’adopter la loi relative à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure ainsi que la loi relative à la Différenciation, la Décentralisation, la Déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale (dite 3DS), promulguent des nouvelles mesures répressives ou visant plus encore à sanctionner l’usager de la route, comme le souligne le journal Le Figaro :

1.Aggravation des peines en cas de refus d’obtempérer. Le délit consiste à refuser, de façon volontaire, délibérée, et en pleine connaissance de cause, d’obéir à une sommation de s’arrêter émanant d’un agent de la force publique muni des signes extérieurs et apparents de sa qualité. Cela suppose donc que l’usager ait eu conscience de l’injonction des forces de l’ordre mais aussi qu’il ait compris que les ordres s’adressaient directement à lui.

Outre les peines de suspension de permis et de perte de points, les autres peines encourues sont désormais doublées pour l’infraction simple, passant à deux ans d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende et se cumulent sans possibilité de confusion avec les peines prononcées pour les autres infractions relatives à la conduite du véhicule. L’usager encourt sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende lorsque les personnes exposées sont les forces de l’ordre auxquelles l’usager refuse d’obtempérer.

2. Des radars automatiques locaux. Désormais, les collectivités locales ou plus généralement les gestionnaires de voirie peuvent décider de l’installation de radars automatiques pour le contrôle des règles de sécurité routière. Cette installation ne pourra intervenir qu’après avis favorable du préfet de département et consultation de la commission départementale de la sécurité routière, sur la base d’une étude d’accidentalité.

3. Sanctions alourdies pour les rodéos sauvages. Le fait d’adopter, au moyen d’un véhicule, une conduite répétant de façon intentionnelle des manœuvres constituant des violations au Code de la Route dans des conditions qui compromettent la sécurité des usagers de la route ou qui troublent la tranquillité publique est puni d’un 1 d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. Les peines sont portées à deux ans d’emprisonnement et à 30 000 euros d’amende lorsque les faits sont commis en réunion.

La récidive est sanctionnée de la peine de confiscation du véhicule et de l’annulation de plein droit du permis de conduire.