Près d’un mois après le second tour des élections législatives, un proche de l’avocat perpignanais Louis Aliot, n°2 du Front national (FN), conseiller régional du Languedoc-Roussillon, vient jeter un pavé dans la marre en affirmant que “Louis Aliot et Fernand Siré ne se sont jamais rencontrés pendant ces élections législatives des 10 et 17 juin 2012, ni avant le premier tour ni entre les deux tours”.

Ce proche de Louis Aliot dément formellement “qu’il y ait eu entretien entre les deux hommes au domicile du maire de Saint-Laurent de la Salanque”, comme le charrie la rumeur publique avec insistance.

On se souvient qu’au soir du premier tour de ces législatives, le docteur Fernand Siré (UMP), député sortant sur la 2ème circonscription des P-O, par ailleurs maire de Saint-Laurent de la Salanque et vice-président de Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération (PMCA), en avait appelé à “un Front de droite” face à la montée de la gauche et au risque réel de l’élection de la candidate socialiste, Toussainte Calabrese (conseillère générale), puisqu’une triangulaire s’imposait pour le second tour avec le maintien de la candidate du FN, Irina Kortanek (conseillère régionale).

Bizarrement, l’appel de Fernand Siré était entendu à l’extrême droite de l’échiquier politique départemental, puisque la candidate “Frontiste”, et alors qu’elle aurait pu se maintenir pour le second tour, décidait de se retirer de la compétition électorale à quelques heures à peine de la clôture des inscriptions… C’est d’ailleurs Louis Aliot, le patron de la fédération départementale du FN’66, qui officialisait le désistement lors d’une conférence de presse et dans un communiqué publié en suivant.

Comme le député sortant UMP s’était laisser aller à quelques maladresses verbales sur ce “Front de droite” beaucoup, et pas uniquement dans les médias, ont immédiatement pensé à un arrangement stratégique entre Louis Aliot et Fernand Siré, mais sans en apercevoir ou en comprendre ni les conséquences ni l’application sur le terrain. Beaucoup ont affabulé à coups de plans sur la comète politique roussillonnaise, sans cependant y voir plus clair à l’horizon.

Aujourd’hui, un proche de Louis Aliot nous éclaire un peu plus – un peu mieux ? – en confirmant que le seul objectif visé par ce retrait de la candidate FN sur la 2ème circonscription des P-O, retrait dont les dirigeants locaux du FN savaient qu’il faciliterait la réélection du député UMP sortant, “c’était d’empêcher Christian Bourquin (Ndlr. sénateur socialiste des P-O et président de la Région Languedoc-Roussillon) de réaliser son grand chelem. Un point c’est tout ! Il n’y a jamais eu de contrepartie entre Louis Aliot et Fernand Siré. Fernand Siré a appris la nouvelle du désistement de Mme Kortanek comme tout le monde, par les médias ! Cela peut paraître gros, mais c’est comme ça. C’est la vérité”.