Bérangère Givanovitch, animatrice fédérale du Mouvement des Jeunes Socialistes des Pyrénées-Orientales (MJS’66), nous communique avec prière d’insérer :

En lisant le communiqué de presse de François Lietta, responsable départemental des Jeunes Populaires, de nombreuses questions nous viennent à l’esprit. Sont-ils amnésiques ? Pensent-ils vraiment que nous sommes dupes au point d’occulter 5 ans de vie politique française ? Auraient-ils hibernés pendant 5 ou 10 ans ? François Lietta nous parle alors de la loi instituant le mariage et l’adoption pour tous les couples. Une mesure sociale, un progrès vers l’égalité, une avancée considérable pour notre République. Il étonnant de voir alors tant de démagogie.

Il faut procéder à un rappel non négligeable. 5 000 amendements déposées par la droite, un processus parlementaire qui n’a été que retardé par des élus UMP qui n’avait qu’une idée en tête ; faire barrage à la nouvelle majorité.

Alors quand on accuse cette même majorité, de ne pas être démocratique, de ne pas écouter, de ne pas laisser libre court à un débat, soit on est aveugle soit on tourne la situation à son avantage.

Pendant 5 ans, l’ancienne majorité écrasait littéralement la contestation, n’écoutait pas l’appel de la rue et dédaignait ses opposants. Aujourd’hui, cela fait bon de voir qu’au moins sur ce point, les choses ont changé. J’entends déjà des retours, alors ne dites pas que cette loi s’est faite sans débat, qu’ils n’ont pas écouté. Il y a eu des débats, l’Elysée a reçu les opposants et les sympathisants de cette loi, certains députés ont pu exprimer librement leur haine, leur dégout, parfois dépassant certaines limites. Ne dites pas non plus que c’est de l’énergie gaspillée, aucune force n’est gaspillée quand il s’agit d’avancer pour le progrès. Alors oui, nous sommes tous confrontés à de graves situations, le chômage augmente, les offres d’emplois deviennent de plus en plus rares surtout chez certaines tranches de population. La priorité n’est pas seulement à l’emploi, elle est aussi au pouvoir d’achat, à l’amélioration de nos conditions de vie, au progrès, à l’Europe. Il ne sert à rien de hiérarchiser.

Alors certains pourront dire que les choses ne vont pas assez vite, que le gouvernement n’est pas conscient de l’importance et de l’urgence de la situation. Allez même jusqu’à les accuser de pratiquer une « politique de l’assistanat ». C’est un  refrain célèbre à droite, laissons dire. Qu’entendent ils par là, faut-il abandonner toujours les mêmes, les classes défavorisées, les classes moyennes qui, aujourd’hui, pâtissent le plus de la crise. Aider ces familles, favoriser leur quotidien, créer de l’emploi, augmenter leurs aides, est-ce ce qu’ils qualifient d’assistanat ? Les représentants des citoyens doivent normalement travailler à répondre aux attentes de leurs électeurs, les aider dans leur quotidien. Si c’est ce, qu’à l’UMP on considère comme de l’assistanat, alors vraiment, laissons les dire.

Certains ont oublié, pour quelles raisons ils font de la politique. On parle de déconnection des élus socialistes avec les français, mais combien de vos élus, à droite, sont allées à la rencontre de leurs électeurs pendant leur mandat ? Combien sont ceux qui considèrent que leur travail est achevé au soir d’une élection ?

Ne vous inquiétez pas, les élus socialistes, représentants de tous les citoyens, savent pourquoi ils se battent, ils connaissent la situation des français, ils les ont rencontré. Aujourd’hui, ils travaillent d’arrache pied pour que la situation s’améliore. La région et le conseil général mettent en Å“uvre des réformes, des parcours, des solutions, nous sommes d’ailleurs une des régions les plus créatrices d’emploi. Alors oui, les temps sont durs.

Nous devons tirer les leçons des erreurs commises, nous devons réapprendre à parler aux électeurs, mais encore faut il accepter de le faire. Car si nous en sommes là, c’est aussi parce que pendant 5 et peut être même 10 ans, nous avons subi une politique de précarisation, de cassure et de rupture. Et nous espérons aujourd’hui, que nous serons apte à reconstruire”.