Gilles Foxonet, maire UMP de Baixas, votant hier après-midi à Perpignan.

“J’ai le sentiment de vivre une élection en Côte d’Ivoire en 1990 ! C’est une situation extrêmement délétère qui laissera des traces, tant l’image est désastreuse et détestable. Je suis très triste et très inquiet” : les mots sont durs, ils sont de Gilles Foxonet (UMP), maire de Baixas et vice-président de l’agglo PMCA (Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération), soutien indéfectible de l’ancien Premier ministre, François Fillon, dans l’élection qui s’est déroulée hier pour choisir le futur président de l’UMP.

En face, chez les supporters de Jean-François Copé, le constat est identique : “Comment deux hommes, qui ont occupé des postes très importants aux responsabilités de l’Etat – l’un a été plusieurs fois ministre, l’autre a carrément été Premier ministre pendant 5 ans ! – comment ces deux hommes de haut niveau en sont-ils en arrivés là, à se bagarrer comme des chiffonniers ou des gamins dans une cour de récréation ? C’est affligeant et consternant”, s’inquiète un proche de François Calvet, président du Comité départemental de l’UMP’66, par ailleurs sénateur des P-O, maire de Le Soler et également vice-président de l’Agglo PMCA.

Si dans l’ensemble les militants, ce matin encore, restent prudents, le mal est déjà fait : l’UMP n’a toujours pas de présdident… et la commission électorale n’a toujours pas tranché !

A 6h, ce lundi 19 novembre 2012, la Commission de contrôle avait à peine validé les résultats de la moitié des bureaux de vote… Cette Commission, qui reprendra ses travaux à partir de 10h, n’a toujours pas pu proclamer de vainqueur… “Tout cela fait que ce n’est pas acceptable pour un grand parti qui se dit démocratique”, déplore une personnalité perpignanaise.