Au lendemain des prochaines élections cantonales, programmées pour le mois de mars 2015, selon un élu socialiste historique des Pyrénées-Orientales “la crise aura bon dos dans la défaite des socialistes… En mars prochain, les socialistes tendront une joue et pour les régionales l’autre… Dans le département des Pyrénées-Orientales, le PS se comporte comme à droite avant 1998. Ils croient que la majorité est indéboulonnable et se permettent tout et n’importe quoi comme candidat(e)s à présenter. Pourtant nombreux sont les socialistes qui ne passeront pas le 1er tour : un Front National  que ne faiblira pas, bien au contraire, un UMP qui fera ses voix sans plus mais ce qui sera suffisant pour être présent au 2ème tour, et un PS avec des sortants imposés par le Conseil Général, des candidat(e)s entrant tout aussi imposés aux militants, bref la défaite ne sera que cuisante et méritée. Et pour en arriver là, à ce désastre en ligne de mire : des militants manipulés aux ordres de généraux locaux qui pour certains leurs doivent beaucoup mais qui n’en pensent pas moins. Dans la plupart des 17 cantons du département des P-O, nous allons avoir droit à un 2ème tour Chirac/ Le Pen, qui s’annonce pour les militants et sympathisants de gauche comme un traumatisme de plus. Le département après avoir accumulé les victoires à gauche depuis 1998 va t’il tout perdre ?,  cantonales, régionales, législatives et même municipales en 2020 ? Si 1998 a marqué le début de la conquête départementale à gauche, 2015 risque d’être le début de la désillusion pour au moins 20 ans. Qui sème le vent récolte la défaite”.

Le devin-élu-socialiste qui pronostique une telle Bérézina dans son propre camp politique n’est pas le seul, au sein de la fédération catalane du PS, à penser ainsi… Qui commande, qui dirige, qui tient les rennes, qui tire les ficelles ?… Tout simplement  Y’a t’il (encore) un pilote dans le PS des P-O ? Visiblement, non, depuis la disparition du Chef, Christian Bourquin.

Le pire est que nombre de celles et ceux qui appliquent la nouvelle doctrine en se revendiquant de lui décident et font exactement le contraire de ce qu’il aurait décidé dans un tel contexte. Et c’est sur cette base, dans une ambiance délétère, qu’ils vont, nous dit-on, se présenter devant les électeurs roussillonnais, en agitant le bilan de ce décidément très Cher disparu… Ont-ils oublié cette citation célèbre du très regretté Coluche : “Les portes de l’avenir sont ouvertes à ceux qui savent les pousser”… Ou ces bons mots de Salvador Dali : “Il y a des jours où je pense que je vais mourir d’une overdose d’autosatisfaction”…

NDLR : En 1998, Christian Bourquin (PS) a remporté la Majorité Départementale de 1 voix !, en battant sur le fil donc l’UDF René Marqués et son équipe vieillissante et usée. Par la suite, la gauche républicaine (PS/ PCF & PRG) a consolidé sa majorité lors de chaque renouvellement du Conseil Général’66, pesant jusqu’aux deux tiers et plus des élus au sein de l’Assemblée Départementale des Pyrénées-Orientales.