Le niveau d’eau du barrage de Vinça est au plus bas et il devient difficile de maintenir l’étiage de la Têt. Il a donc été décidé d’effectuer des lâchures d’eau depuis le site classé des « Bouillouses »

 

…Mais rien n’y a fait ! « L’eau lâchée ne parvient pas dans la cuvette de Vinça » ! Les points de contrôles situés sur les territoires des communes de Serdinya et Marquixanes marquent ce constat : des quantités d’eau disparaissent sans explication rationnelle.

Informé de la situation, le Conseil Départemental en liaison avec les organismes compétents restent dans l’action, mais pour l’heure, le barrage de Vinça est passé en fonctionnement « transparent » : débit entrant = débit sortant, soit environ 3 m3/seconde. A cela, il faut rajouter le niveau de nos nappes souterraines bien mal-en-point.

En attendant, l’ACAV* a rapidement réagit en proposant un « tour d’eau » entre les différentes ASA** solidaires. Chacune devra réduire son débit d’eau autorisé selon un plan élaboré au jour près dès le samedi 16 octobre. « Le SMTBV*** effectuera des jaugeages de vérifications car vu les débits très faibles et les nappes très basses , nous n’avons aucune idée des retours d’eau sur le secteur dans un tel contexte ».

Sur cet épisode, que la police de l’eau (OFB****) se rassure, les ASA concernées assumeront leurs responsabilités. Il est donc inutile de les menacer dans les verbalisations comme à l’habitude…

Enfin, pour conclure (provisoirement) sur cette situation, « le Canal de Corbère va procéder à son tour à des lâchures d’eau dans la rivière du Boulès, afin de recharger la nappe au niveau du forage d’eau potable des communes de Bouleternère, Saint-Michel-de-Llotes, Corbère et Corbère-les-Cabanes. Car depuis le 8 juillet, apprend-on encore, ces communes ont de très grosses difficultés d’approvisionnement en eau potable… ». Un problème connu de la DDTM***** qui s’est enfin décidée à faire une demande écrite officielle, reconnaissant par la même le rôle primordial des canaux dans l’alimentation des nappes dont dépendent de nombreuses communes.

Inscrits dans notre patrimoine national, les canaux d’irrigation agricole sont – ne l’oublions jamais ! -, aussi sources de biodiversités entretenues.

 

Freddy Rabasse

 

 

* ACAV : Association des Canaux de l’Aval de Vinça.

** ASA : Association Syndicale Autorisée.

*** SMTBV : Syndicat Mixte Têt Bassin-Versant.

****OFB : Office Francais de la Biodiversité.

*****DDTM : Direction Départementale des Territoires et de la Mer.