Chère Carole,

Depuis bientôt cinq ans, matin et soir j’emprunte le train TER pour me rendre de mon domicile, Argelès-sur-Mer, à mon lieu de travail, Perpignan, aller-retour donc.

Habituellement, je suis prélevé mensuellement en début de chaque mois. Or, à la date de ce jour, mardi 19 mars 2019, je constate que je n’ai toujours pas été débité de mon abonnement. Puis, ce soir, en rentrant, une très heureuse surprise m’attendait dans ma boîte aux lettres : votre courrier daté du 12 mars, intitulé “Prime Fidélité aux trains régionaux”, annonçant que la Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée, que vous présidez, “a donc décidé que la mensualité de votre abonnement FréquenciO4 pour le mois de mars 2019 ne serait pas prélevée par la SNCF (…)”.

Explications, toujours dans la même correspondance : “…J’ai voulu que de nouvelles pénalités contractuelles s’appliquent quand la SNCF n’atteint pas les objectifs que nous lui avons fixés. Il me parait légitime que ces pénalités vous soient reversées (…)”.

Je voulais simplement vous dire, Chère Carole : un grand M.E.R.C.I.

Certes, ce n’est pas le montant de la somme remboursée – une cinquantaine d’€ – me concernant qui m’importe, mais c’est le geste. Votre geste.

Si vous saviez le temps perdu passé à attendre des trains qui n’arrivent jamais à l’heure (quand ils arrivent), sur ce trajet entre Perpignan et Cerbère/ Portbou… Aucune entreprise ne résisterait à pareils dysfonctionnements. Elle mettrait la clé sous la porte. Il y a même des trains fantômes (comme celui du vendredi à 16h 45), annoncés sur les programmes et les tableaux lumineux mais qu’on ne voit jamais sur les rails. Ou presque. Et puis il y a ce mépris affiché par une direction de la SNCF invisible. Tenez, Chère Carole, un jour je n’ai pas pu descendre du train en gare d’Argelès-sur-Mer, la porte pour sortir du wagon refusant de s’ouvrir. On m’a “libéré” à la gare suivante, Collioure, avec les excuses certes du personnel. J’ai dû prendre un taxi pour revenir sur mes pas, pour récupérer mon véhicule sur le parking de la gare d’Argelès-sur-Mer. J’ai raconté ma mésaventure dans une lettre adressée à la direction de la SNCF et porter réclamation pour un remboursement de mes frais de taxi, ticket à l’appui. Au final, c’est moi qui suis passé pour un incompétent. J’aurais dû attendre une heure durant le prochain train qui viendrait en sens inverse…

Des anecdotes comme celles-ci, j’en ai de quoi écrire un livre.

Et puis il y a votre lettre du 12 mars qui est arrivée jusqu’à mon domicile. Vos mots chaleureux, votre compréhension, votre geste inoubliable. D’un coup, je ne me sentais plus simple usager qu’on balade d’un point à un autre comme une vulgaire marchandise, je me suis senti citoyen à part entière.

Tant que j’y suis, Chère Carole, si vous pouviez faire en sorte que dans un avenir plus ou moins proche la gare d’Argelès-sur-Mer puisse enfin être accessible aux personnes à mobilité réduite, ce serait formidable, très sympa de votre part. Voyez-vous, pendant près de trois ans, nous avons eu la chance qu’une Catalane soit présente dans les Gouvernements VALLS successifs, une certaine Ségolène NEUVILLE pour ne pas la nommer, qui fut donc secrétaire d’Etat en charge des Personnes handicapés et de la Lutte contre l’Exclusion, mais elle n’a rien fait pour la deuxième gare des Pyrénées-Orientales. R.I.E.N. Nada. Que dalle !

MERCI encore et encore Chère Carole. Pour une fois qu’un élu passe de la parole aux actes…