Communiqué de presse

“Les élus du groupe majoritaire de la région nouvellement baptisée Occitanie se targuent de tenir une promesse de campagne près d’un an après avoir été élus. Ils se félicitent en effet de prendre en considération les besoins des catalans en créant un office public de la langue catalane (OPLC), que la vice-présidente Salomon en charge des langues dites régionales s’empresse de relativiser en indiquant à la radio que ce n’était qu’un vote d’intention et qu’il appartenait à l’Etat d’en valider la création. Ce même office reprendra la politique régionale pour le catalan qui est actuellement évaluée à près de 400 000€ par leurs services.
La dotation prévue à l’OPLC serait selon Gérard ONESTA de… 400 000€ ! Ce qui ne signifie aucune avancée pour le catalan, voire même un recul car avec la même somme, il va falloir faire fonctionner une administration supplémentaire. Unitat Catalana a toujours appelé de ses voeux la création d’un institut regroupant toutes les politiques locales pour la langue catalane. Ce sont d’ailleurs nos élus qui ont créé tous les outils pour la diffusion de notre langue. Mais à chaque fois que nous avons développé un service, il a toujours été doté des moyens nécessaires à son fonctionnement et à l’exercice de ses missions. 
Lorsque nos représentants se sont rendus à Toulouse pour rencontrer la présidente Carole DELGA, ils ont clairement indiqué que non seulement l’OPLC ne constituait pas une compensation au mépris ressenti sur le nom de la région, mais en plus qu’il s’agissait d’un dû. En effet, tous les territoires français possédant une langue propre ont un office regroupant les politiques publiques, sauf les Catalans. 
La création d’un OPLC n’est donc pas une grande réussite traduisant la concrétisation d’un engagement de campagne, comme l’élu vert Gérard ONESTA semble s’en extasier. Il s’agit en fait d’un simulacre pour faire croire que la région se soucie de notre culture, après l’avoir laissée comme inexistante à leurs yeux dans le nom de la région.
Notons également que le groupe Front National s’est montré une nouvelle fois hostile à toute avancée pour la langue catalane à l’occasion de cette délibération. Il appartient maintenant à la région soi-disant occitane d’abonder cet office pour en faire un outil fort du développement de notre langue, outil ô combien important pour le développement économique de notre territoire. 
 
Pour Unitat Catalana, nous rappelons que notre projet de changement de statut du département, le dotant de toutes les compétences y compris régionales, solutionnerait toutes ces politiques de mépris et ces tentatives de supercheries. Il y a deux ans encore, nous étions le seul mouvement à appeler à ce changement. Nous sommes  maintenant beaucoup plus nombreux et il serait temps que les responsables politiques écoutent la voix du peuple catalan qui demande de la considération pour ce qu’il est : catalan (de coeur comme d’origine)”. 

Unitat Catalana