Non ! Jean-Luc, après deux mandats comme maire (2001-2014), ne mènera pas la liste, mais sera candidat. À la suite de six années de mutisme complet sur le sujet communal, il a jugé nécessaire d’apporter son expérience d’homme libre de tout engagement politique. Il le fera en étant colistier dans la liste conduite par Nicole Garrigue et Jean-Claude Pascucci, issus de l’opposition municipale actuelle et de deux autres candidats du mandat précédent.

Ses sujets de prédilection : les finances, l’urbanisme, l’écologie, le territoire rural avec ses hommes, ses femmes. De ses propres dires, certains, avec malice, nous dit-il, le considèrent comme un original. Fort heureusement, Jean-Luc n’est pas que cela, même s’il ne rejette pas cette sympathique appellation. Il est d’avantage un homme avec ses deux pieds enracinés profondément dans cette terre de Catalogne Nord, dans la réalité du territoire, dans la réalité du XXIe siècle commençant.

Les finances

Jean-Luc se rappelle là où en étaient restées les finances en 2014. Il se rappelle du budget voté en 2013 par la Communauté urbaine Perpignan MéditérannéeMétropole (PMM). À ce moment-là, 3 230 000 avaient été affectés pour mettre en place la ZAC du « veïnat del casot ». Cela représentait entre 50 et 70 emplacements constructibles. Il regrette fortement que le financement de ce projet n’est pas abouti, qu’il ai été repris par la commune, pour finalement atterrir dans les mains du privé et avoir du mal à se concrétiser
Par contre, comme le dit celui qui a été le premier magistrat, des projets communaux en chantier, ont été arrêtés et quasiment seuls, ont été réalisés ceux projetés avec le concours de la Communauté urbaine.
Dans cette vision des finances d’une commune, on ne peut pas parler « d’assainissement des finances », mais bien d’immobilisme. C’est dans tous les cas, ce qui apparaît de cette analyse succincte des finances locales dans un chapitre essentiel. Mais, assure Jean-Luc, en ces périodes électorales, quand arrive l’heure des choix municipaux, partout dans nos cités, nos villages, les langues se délient, les bouches s’ouvrent. Ces périodes, amènent bien souvent, un air de liberté à consommer sans modération. Nul doute, qu’il continuera d’en être ainsi jusqu’à la date fatidique des élections.

L’écologie

Engagé individuellement depuis de nombreuses années dans la culture « bio », Jean – Luc, lorsque certains avancent l’idée, comme projet écologique de planter quelques centaines d’arbres, ses yeux deviennent pétillants de malice. C’est avec un petit sourire en coin, dont il a seul le secret, qu’il annonce ses 60 000 ceps de vigne, 2500 oliviers, 400 grenadiers, 50 figuiers, un jardin et un verger familial, dans une exploitation agricole de type GAEC. Évidemment, toute cette diversité est menée en agrobiologie.
Au-delà de l’aspect individuel, il est question à son avis, de mettre au goût du jour, les fiches actions de l’agenda 21 communal. Cela consiste à définir un projet et comment le finaliser dans la perspective du développement durable. Ce travail avait déjà été entrepris avec la collaboration de Brigitte Deniaux du CNRS. Toujours dans cette même perspective de développement durable et toujours d’après Jean-Luc, il est important d’essayer de créer une ferme expérimentale en agro- biologie et permaculture. Cette proposition pourrait voir sa concrétisation en partenariat avec le chantier d’insertion de Força Réal.
Loin d’être un original, Jean-Luc semble être bien au contraire, un homme de terroir, réfléchissant en permanence à cette nécessité de notre siècle : produire propre, vivre sainement et dignement.
Si comme il le dit, il a honte de constater l’abandon du territoire et de ses paysans, de voir la perte des traditions et usages, du manque de respect envers les repères qu’il considère comme des fondamentaux, il est certain d’une chose : “Montner doit se donner les atouts pour résister”. Ce que n’aurait pas fait le maire sortant, Daniel Barbaro. Ce dernier rappelons-le, le 18 mars 2017, est devenu le parrain d’Emmanuel Macron dans la campagne de la présidentielle (…).
Pour le quart-d’heure donc, faire confiance à la liste conduite par Nicole Garrigue, semble devenir une nécessité impérieuse.

Joseph JOURDA