Lettre ouverte à  Josiane Chevalier, préfète des Pyrénées-Orientales, par le Front National de la Jeunesse des Pyrénées-Orientales :

 

“Madame la préfète,

Le Front National de la Jeunesse des Pyrénées-Orientales souhaite vous interpeller sur le cas d’une étudiante russe, inscrite en doctorat à l’Université de Perpignan : Tatiana DEMIDOVA.  Cette dernière est sous le coup d’un arrêté d’expulsion du territoire français au motif « d’un manque de motivation dans ses études » et nous vous demandons le retrait de l’acte administratif unilatéral d’expulsion.

Alors que l’Université rapporte que son parcours étudiant semble être chaotique, il y a des centaines d’étudiants étrangers, sur le campus de Perpignan, qui profitent des aides de la France, qui ne se rendent pas en cours, qui ne se présentent en TD que pour récolter les aides gouvernementales et en profitent de surcroît pour demander les cours aux étudiants crédules qui, par honnêteté, se rendent en cours et les partagent. Nous les voyons parfois, à l’issu de la première heure des examens, quitter la salle et rendre feuille blanche, sans remontrances de la part de quiconque. Mais contrairement à d’autres, Tatiana ne bénéficie pas de la compassion des associations, de la bienveillance venant des “humanistes universalistes” qui se trouvent un coeur pour les choses loin d’eux mais qui manquent d’entrailles pour la misère la plus proche. Certes, un laxisme total à l’égard des fainéants aurait pour premier effet de décourager les bonnes personnes, le second, d’encourager les mauvaises et nous pensons, là, déceler votre pensée. Il faut, pour les premières, un châtiment, le mieux délimité possible. Réel. Sérieux. Il en faut un. Sauf que nous pensons que sur le cas de cette étudiante russe, le châtiment n’a pas de fondement réel et sérieux, il manque cruellement de justice. Et nous sommes certains que vous ne manquez pas de servir la Justice.

Tout le monde a le droit à réussir et à y être encouragé pourvu que la personne en démontre une volonté farouche. Vous nous pardonnerez sans doute cette citation quelque peu guerrière du grand Charles PEGUY : “La volonté d’abord, à toutes fins utiles, comme on arme un fusil quand on sent le péril”. C’est exactement l’état d’esprit de cette étudiante méritante et combative. Ces larmes ne sont pas feintes, ses suppliques sont de bonne foi et sa soif de servir tant l’intelligence française qu’européenne ébranlerait des mélancoliques au teint bileux, dépourvus d’ambition et d’orgueil.

Elle ne représente pas un danger pour la France, elle n’est pas djihadiste, elle ne revient pas de Syrie, elle ne coûte rien à l’État français, elle est motivée, méritante, courageuse, fière et ambitieuse : la personnification de la jeunesse vive.

Nous vous prions, Madame la préfète, de bien vouloir accueillir cette lettre ouverte avec attention, elle n’est pas plus féroce qu’un article du code pénal, infiniment moins féroce que les couplets de l’Internationale communiste. Et nous voulons aussi vous adresser, Madame Josiane CHEVALIER, les vœux sincères que forment pour vous, pour les vôtres, pour l’heur personnel de tous et de chacun, le FNJ des Pyrénées-Orientales en cette nouvelle année mais surtout Tatiana, demain peut-être titulaire d’une grâce qui ne saurait ni limiter l’exercice de ses droits ou la pratique de ses devoirs, devoirs de la conscience, droits de la personnalité”.

Front National de la Jeunesse des Pyrénées-Orientales