(Vu sur la Toile)

 

Législatives : l’alliance présidentielle perd la majorité absolue… (et les Insoumis perdent leur pari d’installer leur leader Jean-Luc Mélenchon à Matignon)
(Hebdomadaire Le Point & l’AFP)

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Le camp d’Emmanuel Macron a obtenu 245 sièges à l’issue des élections législatives dimanche, en dessous de la majorité absolue (289), suivie de la Nupes avec 135 sièges et du RN (Rassemblement National) qui fait une percée historique en comptant 89 sièges, selon un décompte complet de l’Agence France Presse. LR (Les Républicains) gagne 61 sièges et son allié UDI trois, contre une centaine dans la précédente législature. Le taux d’abstention atteint 53,77 %, selon le ministère de l’Intérieur

 

 

Le Point & l’AFP.- Dans le détail, au sein de la coalition présidentielle Ensemble, 170 députés sont issus de Renaissance (futur nom du parti La République en Marche), 46 du MoDem, 26 d’Horizons – le mouvement fondé par l’ancien Premier ministre Édouard Philippe – et trois du Parti radical. Dans les rangs de la NUPES, 72 députés ont été élus sous la nuance NUPES-La France Insoumise (contre 17 députés insoumis jusqu’ici), 26 sous NUPES-Parti Socialiste (contre 28 en 2017), 23 sous NUPES-EELV et 12 sous NUPES-Parti communiste. Les Républicains gagnent 61 sièges et son allié UDI trois, contre une centaine dans la précédente législature. Les divers droite obtiennent neuf sièges dans l’Hémicycle. Les divers gauche obtiennent 15 sièges. Dix sièges reviennent à des députés régionalistes, à l’issue de ce second tour des législatives.

 

Une Assemblée (encore) largement masculine

 

La nouvelle Assemblée nationale comptera 215 femmes (37,26 %) et 362 hommes (62,74 %), soit un hémicycle moins féminisé que celui issu des élections législatives de 2017 (39 %), selon un décompte complet de l’AFP des 577 sièges. En 2017, l’Assemblée nationale sortante n’avait jamais été aussi féminisée, avec quelque 39 % de députées élues, douze points de plus qu’en 2012, et plus du triple qu’en 2002 où elles représentaient à peine 12 %. Longtemps à la traîne, la France s’était alors hissée au 33e rang en termes de parité, sur 185 pays classés par l’Union interparlementaire.

Comme en 2017, c’est le groupe LR qui est le moins paritaire, avec 18 femmes sur 61 élus (29,5 %). A l’inverse, l’alliance de gauche NUPES compte 43,6 % de députées. La majorité présidentielle, qui ne bénéficie plus de la majorité absolue, compte 40,4 % de femmes et le RN 37,1 %.Les lois sur la parité, et leur lot de sanctions financières, doublées en 2014 pour les partis présentant moins de 50 % de femmes, ont été fortement incitatives. Pour la période 2017-2022, c’est déjà LR qui avait été le plus pénalisé avec notamment en 2021 un malus de 1,78 million d’euros. Elisabeth Borne, élue de justesse dimanche dans le Calvados à l’issue du second tour des législatives, est la deuxième Première ministre en France, après Édith Cresson (1991-1992).