(Vu sur la Toile)

 

Législatives: LREM change de nom et devient « Renaissance »
(Journal Libération et AFP)
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En résumé :
– «Ce ne sera pas une formalité, bien au contraire» : le Parti socialiste soumet jeudi soir à son parlement interne l’accord noué avec La France insoumise pour les législatives.

РLa moiti̩ des candidats aux ̩lections l̩gislatives sous la banni̬re de la majorit̩ pr̩sidentielle doit ̻tre d̩voil̩e cet apr̬s-midi.

Soutien d’Emmanuel Macron, Philippe Saurel candidat aux législatives sans étiquette dans l’Hérault. Le come-back était attendu des Montpelliérains. Leur ancien maire divers gauche Philippe Saurel, défait par le socialiste Michael Delafosse en juin 2020, n’a jamais fait mystère de son soutien pour Emmanuel Macron, sans jamais franchir la marche vers LREM. Le voilà désormais candidat aux législatives – sans étiquette – dans la 3e circonscription de l’Hérault, soit celle laissée vacante par la députée LREM Coralie Dubost. Épinglée fin avril pour son utilisation de ses frais de mandats à des fins personnelles dans une enquête de Mediapart, l’Héraultaise a annoncé qu’elle se retirait de la vie politique. L’ancien footballeur justifie son refus d’intégrer le groupe En Marche en mettant en avant sa «liberté». « Ce que je souhaiterais, c’est être dans un groupe parlementaire qui me permettra au maximum de défendre le territoire dont je suis issu », a-t-il expliqué dans une interview publiée lundi par Midi-Libre.

LREM change de nom. Qui dit nouvelle campagne et nouveau mandat dit nouvelle identité. Fini La République En Marche (LREM), le parti d’Emmanuel Macron s’appellera désormais « Renaissance », annonce le délégué général du parti, Stanislas Guerini. C’était déjà le nom de la liste macroniste lors des élections européennes de 2019. Quant à la coalition autour du président pour les législatives, le MoDEM, Horizons et donc Renaissance ont décidé de l’appeler « Ensemble ».

En direct de la conférence de presse de LREM et de ses alliés sur les législatives

Architecture majoritaire. Outre les 58 candidats du parti d’Edouard Philippe, le MoDEM de François Bayrou en aura entre 101 et 110 sous la bannière commune de la majorité présidentielle. Sur les 577 sièges à pourvoir à l’Assemblée nationale, LaREM devrait pour sa part présenter autour de 400 candidats, à l’issue d’un bureau exécutif à la mi-journée.

Les manœuvres s’accélèrent dans la majorité présidentielle. Alors qu’une première salve de quelque 250 investitures doit être dévoilée ce jeudi, en fin d’après-midi, les chapelles macronistes viennent de toper. Sur les 577 circonscriptions, on sait déjà que des candidats issus du parti d’Edouard Philippe doivent être investis sur 58 d’entre elles, confirme à Libération un cadre d’Horizons. La négociation entre ModDEM, LaREM et les amis de l’ex-Premier ministre était scrutée de près compte tenu des tensions qui ont fuité ces derniers jours, de l’appétit des troupes du maire du Havre et de la méfiance tenace que lui réserve la macronie. « Aucune circonscription pour Horizons, ce sont des cons», aurait même lâché le président de la République selon des propos rapportés par Europe 1. Au final, ce cadre d’Horizons se dit satisfait de l’accord sur trois plans : «Confédération, groupe et de bons candidats.» Rappelons qu’il faut quinze députés pour composer un groupe à l’Assemblée nationale. Et les principales formations de la majorité se sont aussi entendues pour former cette « confédération », sorte de bannière commune, qui doit être présentée à 15H lors d’une conférence de presse au siège de LaREM.

La majorité présidentielle en ordre de bataille ? Après un bureau exécutif à la mi-journée, Richard Ferrand, François Bayrou, Stanislas Guérini et Edouard Philippe tiendront une conférence de presse commune à 15H. En jeu ? L’architecture de la majorité pour les législatives et les équilibres entre le parti présidentiel et ses alliés.

On est comment au niveau de la confiance socialiste ? «Moyen» répond un membre de la direction du parti interrogé par Libération avant la réunion du conseil national, jeudi à 19H. « C’est chaud », abonde un autre à l’orée d’une réunion qui promet d’être explosive sur l’accord électoral noué avec la France insoumise.

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti n’est pas candidat aux législatives. L’actuel garde des Sceaux « n’a pas l’intention de briguer un mandat de député dans le Nord », a indiqué son entourage à l’AFP. Des indiscrétions politiques le prêtaient candidat dans la 15e circonscription de ce département dont il est originaire.

Bruno Le Maire ne se représentera pas dans l’Eure aux législatives. L’actuel ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire annonce qu’il ne fera «pas plus de trois mandats dans la première circonscription de l’Eure» aux législatives et « tourne la page de quinze années » en tant que député. Il présidera le comité de soutien à la candidature de Séverine Gipson, élue LaREM, qui était la suppléante de Bruno le Maire sur les bancs de l’Assemblée depuis juillet 2017.

« Il n’y a pas de soumission aux Insoumis », assure Faure. Ce jeudi, en réponse aux nombreuses critiques de ténors du PS opposés à l’accord avec LFI, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a déclaré qu’il n’y avait «pas de soumission aux Insoumis». « Mon honneur, c’est de servir la gauche, c’est d’être de ceux qui aujourd’hui vont permettre peut-être à la gauche de retrouver le pouvoir » pour « faire en sorte que les Françaises et les Français qui souffrent puissent retrouver une forme d’espérance avec nous », a-t-il ajouté à quelques heures de présenter à son Conseil national l’accord historique avec LFI.

Gérald Darmanin annonce sa candidature dans le Nord aux législatives. Le ministre de l’Intérieur a annoncé ce jeudi sa candidature aux élections législatives dans la 10e circonscription du Nord, qui comprend une partie de la ville de Tourcoing, dont il a été maire. «Après en avoir parlé avec le président de la République j’ai décidé […] d’être candidat au mois de juin prochain», a déclaré Darmanin lors d’une conférence de presse à Bousbecque (Nord). Son suppléant sera le député sortant Vincent Ledoux, membre du parti de droite pro-Macron «Agir», qui pourrait garder son fauteuil si Darmanin était élu et reconduit au gouvernement.

Les dissidents PS bientôt réunis sous la bannière «Les socialistes authentiques» ? Le maire du Mans et ancien ministre, Stéphane Le Foll veut mener la fronde des dissidents PS. Un groupe nommé «Les socialistes authentiques» serait sérieusement envisagé, selon Le Figaro.

Macron a reçu des experts du climat pour préparer sa «planification écologique». Emmanuel Macron a réuni mercredi soir à l’Elysée une dizaine d’experts du climat et des conséquences du réchauffement afin de réfléchir «à la mise en œuvre de la planification écologique» qu’il a promise pour son second mandat. Son prochain Premier ministre, qu’il est en train de choisir, devrait en être directement chargé. Parmi les experts conviés figuraient Jean Jouzel, climatologue et ancien vice-président du Giec, Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du groupe n°1 du Giec, Corinne Le Quéré, présidente du Haut Conseil pour le Climat, le spécialiste du climat et de l’énergie Jean-Marc Jancovici, le professeur Hervé Le Treut, Morgane Nicol, directrice au think tank I4CE, Monique Barbut, présidente de WWF France, Wolfgang Cramer (CNRS) et Céline Guivarch (HCC). Des interlocuteurs solides et réputés. Reste à savoir ce qu’Emmanuel Macron aura retenu de ces échanges.

Martine Aubry appelle «les socialistes à valider» la proposition d’accord avec LFI. Malgré des «réserves majeures concernant l’Europe» avec la France Insoumise, la maire PS de Lille Martine Aubry soutien l’accord trouvé mercredi entre le PS et LFI. Constatant la «forte aspiration au rassemblement et à l’unité», elle «appelle les socialistes à valider» l’accord.

A gauche, une union historique ? Si l’accord conclu ces derniers jours par les principaux partis de la gauche pour sceller leur union en vue des législatives est historique à bien des égards, les clivages qui existaient entre insoumis, socialistes, écologistes et communistes ne vont pas disparaître comme par magie.

 

Woerth en pilotage automatique contre «l’extrême gauche»

 

Le président de la Commission des finances de l’Assemblée Eric Woerth (ex-LR rallié à la majorité présidentielle) a dénoncé jeudi l’alliance «contre-nature» pour les législatives entre le PS et LFI, y voyant «la prise de pouvoir idéologique de l’extrême gauche sur la gauche tout entière». «C’est une alliance un peu contre-nature, c’est la prise de pouvoir idéologique de Jean-Luc Mélenchon, et donc de l’extrême gauche, sur la gauche tout entière, c’est évidemment assez problématique pour la France», a regretté sur France 2 le député de l’Oise. Car, selon lui, cette «extrême gauche», c’est «un autre modèle pour notre pays», c’est «la paupérisation du pays» et elle est «dangereuse» car «affaiblir l’Europe, c’est affaiblir la France».

 

Pécresse renvoie son chèque à Sarkozy

On peut être endettée jusqu’au cou mais avoir des principes. Le site d’information Politico raconte jeudi matin que la candidate à l’Elysée de LR a récemment refusé l’argent de Nicolas Sarkozy qui avait décidé de participer au Pécressethon. Parce qu’il ne l’a pas soutenue pendant la campagne, multipliant les signaux favorables à Emmanuel Macron ou parce que l’ancien président de la République est empêtré dans un ensemble considérable d’affaires financières et judiciaires ?

 

Les Français favorables à la cohabitation, sans Mélenchon ni Le Pen

C’est la conclusion d’un sondage YouGov réalisé pour Le HuffPost, rendu public jeudi. Selon cette étude, une majorité de Français (58 %) souhaite «une cohabitation entre le président Emmanuel Macron et une autre force politique». Mais seulement 33 % des sondés se disent favorables à voir Jean-Luc Mélenchon entrer à Matignon après les législatives. Soit moins que pour Marine Le Pen (37 %) .

 

Sarkozy, conseiller électoral de Macron ?

Selon le Journal du dimanche, l’entretien entre Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy mardi a en partie été consacré aux investitures pour les législatives. L’ancien président aurait proposé à l’actuel une liste d’élus LR prêts à rejoindre la majorité présidentielle en échange d’une circonscription. «Le fait que Nicolas Sarkozy ait été reçu par Emmanuel Macron cette semaine montre à quel point il continue de peser dans le débat politique, a glissé jeudi matin le président de la région Paca Renaud Muselier, invité sur Public Sénat. Est-ce que vous pensez une seule seconde qu’ils ont simplement bu un café ?».

 

Les grands maires socialistes soutiennent la NUPES

 

Plusieurs maires de grandes villes, dont Mathieu Klein (Nancy) et Johanna Rolland (Nantes), ont eux appelé à valider l’accord, tout en réaffirmant leur «profond attachement au projet européen» et à «une gauche de transformation de la société qui s’assure de la crédibilité et de la soutenabilité des mesures qu’elle propose». Ils ne sont pas totalement emballés pour autant. «Nous prenons acte de la répartition des investitures dans nos territoires, qui reflète inégalement l’action de nos majorités locales», écrivent Nathalie Appéré, Benoît Arrivé, Olivier Bianchi, Mathieu Klein, Johanna Rolland et Cédric Van Styvendael.

Reb-seum-en. «C’est une grande tristesse de voir ça, c’est mon histoire politique qui s’en va», confie à l’AFP François Rebsamen, maire de Dijon, ancien ministre de François Hollande, qui a soutenu Emmanuel Macron à la présidentielle. «Je disais PS = Parti sectaire, cela devient PS = Parti soumis», soupire-t-il. Il espère qu’une partie des socialistes mécontents iront dans la structure «sas» qu’il a montée, la Fédération progressiste. Et qu’une autre voudra rester au PS avec Stéphane Le Foll, qui a dit mercredi son souhait de mener la campagne législative des dissidents.

LaREM aligne ses recrues. Selon France Info, la majorité présidentielle va dévoiler jeudi une liste de 200 à 250 noms de candidats aux législatives et «une deuxième salve arrivera dans les jours suivants».