Le Lydia

C’est officiel depuis hier soir : le célèbre paquebot des sables, le Lydia, qui continue de parcourir les océans (médiatiques) du monde entier – tellement il fait encore rêver – alors qu’il n’a plus quitté la plage du Barcarès depuis des décennies, sera racheté par la Commune du Barcarès. Cela a été approuvé en séance publique du conseil municipal présidé par Mme le maire, Joëlle Ferrand, par 20 voix pour et seulement 4.
La transaction – arrêtée à 1 590 000 euros – avec le Groupe Partouche (casinos-jeux et hôtels-restaurants), propriétaire des lieux, devrait être officialisée le 1er juin prochain. En attendant cette date, le Groupe Partouche devra repeindre (à sa charge) la totalité du bateau et dresser l’inventaire définitif des lieux. La superficie totale du site est de 11 000 m2 (pour le paquebot), avec un parking en front-de-mer de 8 000 m2 qui deviendra public lorsque la municipalité sera propriétaire du Lydia.
C’est à l’occasion du fameux “Week-end des propriétaires”, qui se déroule traditionnellement dans la station balnéaire le 21 juin, que l’équipe de la Majorité municipale barcarésienne emmenée par Mme Ferrand, espère et souhaite présenter officiellement son projet à la population.
Cet été, le site devrait fonctionner “à minima” selon les propres termes de Mme le maire du Barcarès : “Nous y installerons une antenne de l’Office de tourisme, nous y organiserons des expositions dont une sur l’histoire du Lydia avec un diaporama, des visites du paquebot seront programmées pour le grand public”.
La mairie va également s’atteler à lancer un appel d’offre concernant la concession de la plage du Lydia, la gérance du bar dansant, le restaurant (dont le conseil municipal voudrait qu’il soit repris par un chef étoilé afin d’y proposer une cuisine internationale de haut rang), etc. Une étude va également être financée par la Commune du Barcarès pour le réaménagement des nombreuses salles et divers espaces communs afin, à l’avenir, d’exploiter le Lydia en véritable complexe de loisirs : “Nous utiliserons pour cela, poursuit Mme Joëlle Ferrand, tous les moyens modernes, par exemple les moyens audiovisuels les plus performants pour créer dans le site et alentours un climat version 3D…”.
De son côté, l’Agglo PMCA (Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération), dont Mme le maire du Barcarès est l’un des vice-présidents, s’engage à réaliser une autre étude pour l’aménagement des jardins et surfaces vertes attenantes au Lydia.
Enfin, lors de cette séance publique du conseil municipal – en présence du nouveau conseiller général de la Salanque, José Puig (MoDem/ PS), maire-vigneron de Claira, très applaudi – Mme Joëlle Ferrand s’est voulue rassurante en confirmant, preuves à l’appui : “Il n’y a pas d’amiante dans le Lydia. C’était là une inquiétude, une condition pour le rachat, les experts nous ont communiqué les résultats. Il n’y a pas de traces d’amiante dans le Lydia !”.
Se voulant d’une absolue transparence vis à vis de la population, les élus de la Majorité municipale ont estimé dans une fourchette de 100 000 à 150 000 euros, le coût de fonctionnement annuel du futur “Lydia” : avec l’embauche de 2 salariés, les divers contrats d’entretien (assurances, ascenseur, sécurité…), charges (électricité, eau…). Mais, a précisé Mme Joëlle Ferrand, “ces coûts devraient être largement compensés par la mise en place de fonds de commerces qui pourraient être loués de 30 000 à 45 000 euros à l’année. Il nous reste à définir tout cela”.