Joëlle Ferrand (photo d’Archives), victime d’une fausse rumeur… propagée par un vrai média.

Le Procureur de la République de Perpignan demande le renvoi devant le Tribunal correctionnel de trois journalistes de France 3 Languedoc-Roussillon, a-t-on appris ce jeudi 20 juin 2013.

Il s’agit de Philippe Bailly, rédacteur-en-Chef adjoint de France 3, d’ Anne-Sophie Mandrou et de Philippe Ollive, tous les deux journalistes rattachés à la rédaction de l’antenne régionale de France 3.

Ils auraient été mis en examen du chef de diffamation publique envers particulier par parole, écrit, image ou moyen de communication au public envers Joëlle Ferrand.

Le 10 mai 2012, la rédaction de France 3 Languedoc-Roussillon à Montpellier avait propagé une garde à vue (imaginaire) de Joëlle Ferrand, l’épouse d’ Alain Ferrand, maire UMP du Barcarès, qui se serait prolongée à l’hôpital de Perpignan où Mme Ferrand aurait été dirigée car elle n’aurait pas supporté l’interrogatoire dans les locaux de la PJ. Tout cela était faux ! Mais cette info révélée par France 3 L-R à Montpellier, reprise localement par certains médias roussillonnais, a causé à l’époque de nombreux dégâts dans l’environnement familial et professionnel des époux Ferrand.

Le 31 juillet 2012, Joëlle Ferrand déposait plainte avec constitution de partie civile auprès du Doyen des Juges d’instruction du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Perpignan, afin de dénoncer des faits de diffamation publique envers un particulier, dont elle disait avoir été victime le 10 mai 2012, à l’occasion du journal télévisé régional “19/ 20” diffusé en direct sur France 3…

Le 25 octobre dernier, une information était ouverte contre X du chef de diffamation publique envers particulier. Au cours de l’instruction ont été entendus Joëlle Ferrand, ainsi que les trois journalistes de France 3 précédemment cités…

Joëlle Ferrand a mis en avant que “la diffusion de cette information avait porté atteinte à son honneur, dans la mesure où elle était fausse, qu’elle avait été ensuite reprise par d’autres médias et qu’elle avait eu des conséquences désastreuses pour sa famille et notamment pour ses deux filles”, qu’elle n’a pas pu joindre au moment des faits pour les rassurer.

Dans la chaîne des responsabilités, Anne-Sophie Mandrou, présentatrice dudit Journal télévisé, aurait confirmé “avoir tenu ces propos” ; Philippe Ollive aurait admis “être à l’origine de l’information” ; quant à David Bailly, le rédacteur-en-chef adjoint de France 3 L-R à Montpellier, il aurait tout simplement fait confiance au journaliste ayant apporté l’information…

Joëlle Ferrand, partie civile dans cette affaire, est représentée par Me Christopher Poloni. Les trois journalistes de France 3 Sud sont défendus par Me Frédérique Quet.