Donc, si l’on comprend bien, selon la fédération départementale Les Républicains des Pyrénées-Orientales, les LR’66, Alain Ferrand, maire du Barcarès, 1er président de la communauté Urbaine Perpignan-Méditerranée Métropole (PMM), n’aurait été qu’une simple option dans le casting du sénateur Jean Sol, qui conduira la liste LR’66, intitulée “Plus forts Ensemble !”, lors des élections départementales générales dans les P-O, les 20 et 27 juin prochains.

Le même Alain Ferrand, rappelons-le, qui lors de la toute-première réunion pour la mise en place de l’équipe de Jean Sol figurait au… premier rang ! Invité pour être soutenu part les LR’66 sur le canton de La Côte Salanquaise. C’est exactement comme nous vous l’écrivons. Mais, d’un coup, soudainement, subitement, parce que faisant la Une des médias locaux à la rubrique des faits-divers, parce que mis en examen, le maire du Barcarès devient un paria, un pestiféré… Jeté aux orties, avec l’eau du bain, jugé ainsi dans sa propre famille politique alors que la Justice elle-même ne l’a pas encore condamné. La campagne électorale des Départementales a à peine commencé que les LR’66 se tirent déjà une balle dans le pied et, surtout, se trompe de cible. La gauche, enfin ce qu’il en reste dans les P-O, doit bien se marrer.

Celles et ceux qui lui crachent à la figure aujourd’hui, sont hélas souvent les mêmes qui, lors des inaugurations du Village de Noël ou du festival Electrobeach, se sont bousculés sous l’oeil des paparazzi, ont fait le pied de grue devant la porte de son secrétariat à la mairie du Barcarès, ou au bout du téléphone, pour obtenir une entrée gratuite, un privilège, etc.-etc. Un peu de décence mesdames et messieurs les Politiques, s’il vous plait ; votre tour viendra !

Certains, se prenant pour les Robespierre du numérique, vont même jusqu’à exiger sa démission, jusqu’à demander sa tête… Ces certains-là sont d’ailleurs souvent les raclures de la politique locale qui n’ont jamais réussi à se faire élire, même dans les brèves de comptoir d’un bistro de village ou de quartier, et qui aujourd’hui voudraient se draper en Donneurs de Leçons. Pauvre Pays Catalan !

Ceux-là voudraient encore nous faire croire que, depuis qu’Alain Ferrand est (ré)élu, les électeurs barcarésiens se sont rendus aux urnes la peur au ventre, le trouillomètre à zéro et en faisant dans leur froc, un pistolet braqué sur la tempe par Alain Ferrand pour les menacer des pires cauchemars s’ils ne votaient pas pour lui. Quel mépris des Barcarésiens !

Ceux-là ont-ils mis seulement une fois les pieds au Barcarès ? Il est permis d’en douter.

Depuis qu’Alain Ferrand (et son épouse) se sont succédé aux commandes de la mairie du Barcarès, le visage de la commune a incontestablement changé. Et plutôt favorablement. C’est une réalité. Allez poser la question aux acteurs de la vie économique locale, régionale, nationale. Ils vous le confirmeront, dans leur immense majorité, même s’il y a, et il y aura toujours des adversaires, des ennemis, des concurrents, des revanchards pour piper les dès dans l’intimité d’un Cabinet… C’est le jeu de la Démocratie ; nous sommes en République.

L’image du Barcarès a évidemment changé. Les habitants, mais également les chiffres, sont là pour le démontrer. Aujourd’hui, par exemple, dans les projets immobiliers, le m² se négocie entre 4 000 et 5 000€, à égalité voire supérieur à ce que l’on peut constater à Canet-plage, Saint-Cyprien ou Argelès-sur-Mer. Il y a deux décennies en arrière, ce même prix du m² était deux à quatre fois inférieur de celui généralement constaté à Canet-en-Roussillon.

Grâce au grands travaux, aux animations, avec à peine 6 000 habitants, la commune du Barcarès est devenue la première sous le soleil du Roussillon pour la récolte de la taxe de séjour : 1 400 000€ annuellement ; deux fois plus qu’à Perpignan, ou presque, près de trois fois plus qu’à Canet…

Qu’on aime ou qu’on le déteste, Alain Ferrand a fait bouger les lignes – politiques ou économiques – dans les P-O. Sa plus belle réussite, sa plus grande fierté, selon son entourage : “Avoir fait une destination d’hiver dans une station d’été. Il est sans cesse à l’affût de toute innovation, curieux de tout et de tous (…). Pour ce qui est de l’affaire en cours, il ira jusqu’au bout pour faire émerger la Vérité ! Dire de lui qu’il a exercé des pressions morales sur des Barcarésiens, sur ses administrés, alors qu’il reçoit tout le monde en mairie, que tout le monde peut le joindre par téléphone, l’a profondément meurtri. Il pense à ses proches, aux Barcarésiens, et surtout à ses collaborateurs qui ont été embarqués dans cette galère judiciaire en “bande organisée” dont il rejette fermement le terme, diffamant et injurieux à ses yeux. Il s’en expliquera dès qu’il en aura l’occasion”.

Personnage tellement curieux, Alain Ferrand, que depuis hier matin certain(e)s jurent encore et encore l’avoir croisé en train de danser sur le pont de la Corrège (qui sépare Leucate du Barcarès). Foutaise ! Et pourquoi pas en train de pêcher le homard bleu dans la piscine du Marina

Le dossier est entre les mains de la Justice. Seule à pouvoir et devoir, s’il y a faute bien sûr, juger Alain Ferrand. Car jusqu’à preuve du contraire, Alain Ferrand est présumé innocent. Les Barcarésiens, lors de rendez-vous électoraux, auront naturellement leur mot à dire, comme on dit.

 

L.M.