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« La France, notre seul espoir » : l’appel à l’aide du fils du commandant Massoud
(Par LePoint.fr) 
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LePoint.fr- « La France est notre dernier recours, le seul espoir qui nous reste. » Alors que les talibans sont à Kaboul, aux portes du pouvoir, Ahmad Massoud, le fils du commandant Massoud, qui a été assassiné par Al-Qaïda en septembre 2001, a adressé une lettre au philosophe français Bernard-Henri Lévy, publiée par le Journal du dimanche ce dimanche 15 août. Ahmad Massoud implore l’Hexagone de ne pas abandonner les combattants afghans, au nom de la « liberté ».

Ainsi, il demande à Bernard-Henri Lévy, auteur il y a quelques mois d’un « reportage sur l’Afghanistan libre », d’être son « interprète » auprès de la population française, mais aussi de faire passer son message « au président Macron, à Mme Hidalgo, aux Parisiens ». « Je vous conjure d’intervenir, à Paris », prie-t-il. Dans cette lettre, le fils du commandant Massoud, symbole du moudjahid, esquisse le futur d’un pays à nouveau sous le joug des talibans : « Une vengeance terrible, les femmes de nouveau encagées, la servitude partout. »

« Nous ne pouvons pas mener ce combat seuls »
Si les talibans semblent s’approcher dangereusement de Kaboul, Ahmad Massoud garde espoir. « Nous savons d’expérience ce qui nous attend. Nous ne manquons ni d’hommes ni de vaillance. » Il appelle toutefois la France à assister le peuple afghan dans son combat. « Nous ne pouvons pas mener ce combat seuls et nous manquons cruellement d’armes, de munitions, de ravitaillement », énumère-t-il.

Il souhaite également rappeler aux Français que si l’Afghanistan repassait sous la coupe des talibans, le problème s’étendrait, selon lui, à l’Europe et à la France, sous la forme du « terrorisme islamique ». « Les attentats contre vos pays démocratiques s’y fomenteraient comme par le passé », déclare-t-il.

Évoquant « la longue histoire commune » de la France et de l’Afghanistan, Ahmad Massoud supplie une dernière fois les Français, à travers son appel à Bernard-Henri Lévy, de ne pas les « abandonner ».