Dans un communiqué adressé à la presse ce mercredi 18 mars 2015, Jean Marc Pujol, maire UMP de Perpignan, président de l’Agglo, s’explique sur les raisons qui le conduisent à boycotter la cérémonie officielle du 19 mars…
– “Depuis 2013, François Hollande et sa majorité parlementaire ont imposé en force la date du 19 mars pour que la nation rende hommage aux victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie. Cette date est rejetée par la grande majorité d’anciens combattants et par l’ensemble de la communauté des Français d’Algérie, Pieds Noirs et Harkis confondus,
Je refuse et avec moi tous les élus de la Ville refusent de participer à cette cérémonie pour les raisons suivantes :
– Le 19 mars 1962 est un cessez le feu qui ne marquent pas la fin de la guerre d’Algérie (2 juillet 1962)
– Le 19 mars 1962, est un cessez le feu qui a fait plus de victimes civiles et militaires après, qu’avant : 558 soldats Français sont morts ou portés disparus ; 80 000 à 150 000 français de souche nord-africaine ont été assassinés par le FLN (maires, conseillers municipaux, fonctionnaires, harkis, anciens combattants qui avaient libéré la France du joug nazi, et avec eux leurs familles) ; des milliers de Français de souche européenne ont été enlevés… 1 million de Français de souche européenne ont été contraints à l’exode pour échapper à une mort annoncée (la valise ou le cercueil)… Le 26 mars 1962 à eu lieu le massacre de la rue d’Isly où l’armée ouvrit le feu sur une foule de manifestants pacifiques : 82 morts, plus de 160 blessés graves…
Plutôt que de participer à cette cérémonie du 19 mars qui est une insulte à la mémoire de toutes les victimes de la guerre d’Algérie sans distinction de religion ou d’origine, depuis 2013 en signe de respect je refuse de pavoiser la ville et fais mettre en berne le drapeau national sur le fronton de la mairie de Perpignan…”.