Il ne se passe pas un jour sans qu’une profession – Qui n’a d’ailleurs souvent aucun lien direct ou indirect avec les personnels de santé – ne réclame son dû : sa prime.

Il faut dire que dans ce domaine, dans la précipitation issue de la pandémie liée au coronavirus (COVID-19), le Gouvernement d’Edouard Philippe a été d’une générosité exceptionnelle vis à vis de certaines corporations, en tout cas dans les effets d’annonce, mais air (re)connu : “les promesses n’engagent que celles et ceux qui y croient !”. Nous ferons les comptes à la sortie. Mais la vraie question du final est : qui paiera l’addition ? Faudra-t-il augmenter les impôts (la France est déjà le pays d’Europe où la fiscalité est la plus importante) ou baisser les prestations sociales ? La marge de manÅ“uvre pour nos gouvernants sera particulièrement étroite.

Certains syndicats professionnels, qui ont une conception plutôt drôle du mot “solidarité”, vont même jusqu’à menacer de faire grève, en pleine crise sanitaire, s’ils n’obtiennent pas satisfaction, à savoir percevoir une prime pour un boulot pour lequel les salariés qu’ils défendent sont déjà rémunérés. Plutôt bizarre, non ? Après tout, s’ils ne voulaient pas bosser parce qu’un “risque majeur” – nous ne parlons pas ici des soignants, soyons précis une fois de plus – les attendait dans l’exercice de leur métier, ils pouvaient se mettre en chômage partiel (rémunéré 84% de leur salaire net), comme suggéré et appliqué par le Gouvernement.