(Communiqué)

 

Guerre en Ukraine : L’inflation atteint 7,3 % en Allemagne, du jamais-vu depuis la Réunification
(20 Minutes avec AFP)
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Pour trouver un chiffre aussi élevé, il faut remonter à novembre 1981, en Allemagne de l’Ouest

 

20 Minutes (avec l’AFP).- Les prix s’envolent outre-Rhin. L’inflation a bondi de 7,3 % en mars en Allemagne, alimentée par la guerre en Ukraine , qui fait flamber les prix de l’énergie et accroît les tensions sur les chaînes d’approvisionnement. Cet indicateur, en hausse de 2,2 points par rapport à février, est un record depuis la Réunification de l’ Allemagne en 1990, selon l’institut de statistique Destatis. Pour trouver un chiffre aussi élevé, il faut remonter à novembre 1981, en Allemagne de l’Ouest.

L’inflation surpasse largement les prévisions de l’outil d’analyse financière Factset, qui tablait sur une hausse des prix de 6,2 % en mars. L’indice des prix harmonisé, qui sert de référence au niveau européen, atteint quant à lui 7,6 %, pulvérisant l’objectif de 2 % à moyen terme de la Banque centrale européenne.

Envolée des prix de l’énergie
La guerre en Ukraine a provoqué une nouvelle envolée des prix de l’énergie en Europe, Moscou étant l’un des fournisseurs principaux en hydrocarbures de l’UE. Les prix de l’énergie ont ainsi bondi de 39,5 % en mars en Allemagne, après une hausse de 22,5 % en février et de 20,5 % en janvier, selon l’institut.

La guerre accroît aussi le coût des denrées alimentaires, qui grimpe de 6,2 % en mars, après 5,3 % en février et 5,0 % en janvier. La Russie et l’Ukraine sont deux exportateurs mondiaux de céréales, notamment de blé destiné au bétail. Les prix des engrais azotés, dont la Russie est l’un des principaux exportateurs, et de l’énergie, contribuent également à cette hausse.

Pénuries de matières premières
Enfin, l’invasion accroît les pénuries de composants et matières premières sur les chaînes d’approvisionnement, déjà déstabilisées par la pandémie de coronavirus, à cause des sanctions contre la Russie. Ces pénuries plombent l’industrie allemande, qui est obligée de répercuter ces coûts sur les consommateurs : le prix des biens a ainsi augmenté de 12,3 % en mars.