Le Perpignanais Jimmy PARADIS était l’invité du journal Le Parisien hier mardi, suite à la déclaration de la députée du Var, Valérie GOMEZ BASSAC (LERM/ La République En Mache!), qui a relancé le débat sur la réouverture des maisons closes en France.
Il a exprimé son point de vue et celui du syndicat STRASS dont il est porte-parole en Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée.
“La déclaration de Madame la députée est relativement surprenante mais mérite d’être débattue”, a-t-il souligné d’entrée. “Je suis pour des modèles de travail sexuel en coopératives, et la question de la sécurité et donc du droit de travailler en intérieur ou de pouvoir s’ associer à plusieurs est centrale ; la question mérite donc d’être posée effectivement. Au demeurant, comme je le dis depuis vingt ans, le format “Maison Close” n’est pas un modèle à mon sens, en revanche pour sortir de l’abolitionnisme et, enfin, donner des droits aux TDS (Travailleuses et travailleurs Du Sexe), il faut passer par la reconnaissance du travail “.
Jimmy PARADIS a rappelé que “la réouverture des “maisons de tolérance” fermées par Marthe RICHARD en 1946 n’est pas la solution pour venir en aide aux victimes. En revanche, j’invite comme exprimé dans Le Parisien Madame le député à un vrai débat sur ce sujet, avec les personnes concernées, quand elle le souhaite”.

 

Pour conclure sur son intervention, a ajouté Jimmy PARADIS, “rappelons à la députée qu’un grand nombre de prostituées déclarent déjà leurs revenus. Enfin une députée qui ose parler d’hypocrisie quand elle parle de la loi de 2016 qui vise à pénaliser les clients (donc à précariser les prostitué.e.s) et enfin une élue qui emploie le mot métier quand elle parle du travail sexuel. Le débat est donc ouvert !”.