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Législatives 2022 : LFI refuse la main tendue du PS pour des négociations
(20 Minutes avec AFP)

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Journal 20 Minutes avec l’AFP.- UN NON « DEFINITIF »Olivier Faure juge qu’il « faut passer par-dessus les rancÅ“urs » même si la présidentielle « a laissé des traces ». Une vision que ne partage pas du tout La France insoumise
Il va falloir attendre avant de voir les socialistes marcher main dans la main avec les insoumis. Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure s’est dit prêt samedi à engager un dialogue avec Jean-Luc Mélenchon pour les législatives, mais la chef des députés LFI Mathilde Panot a répondu qu’il n’y aurait pas de discussions. Surtout, elle a qualifié ce refus de « définitif ».

Alors que les Insoumis ont proposé vendredi aux écologistes et aux communistes de former une coalition pour les législatives des 12 et 19 juin, mais en excluant le Parti socialiste, Olivier Faure assure que « (sa) main est tendue », dans un entretien à Libération.

 

Pour Olivier Faure, « il n’est pas possible de refuser la discussion »

 

« Je suis prêt à engager un dialogue à la condition que ce ne soit pas la mise en scène d’un poker menteur », explique le Premier secrétaire du PS qui, au soir du premier tour, avait appelé à « un pacte pour la justice sociale et écologique ». Il reconnaît que « la campagne présidentielle a laissé des traces » entre les deux camps, mais « maintenant il faut passer par-dessus les rancœurs qui existent ». Selon lui, « à moins d’accepter l’idée que la gauche n’ait qu’une vocation minoritaire, il n’est pas possible de refuser la discussion avec la formation de gauche qui dispose du plus fort maillage territorial », c’est-à-dire le PS.

Il pose cependant quelques principes pour un accord : « D’abord, viser des candidats uniques partout où la menace de l’extrême droite existe. Ensuite, éviter les duels fratricides chaque fois qu’il y a un sortant de gauche ou écologiste ». « Enfin, s’accorder le plus souvent possible sur le ou la candidate qui a le plus de chances de l’emporter face aux droites, en prenant en compte les résultats des derniers scrutins, de la dynamique propre à la présidentielle et des implantations territoriales ».

« Les insoumis portent la responsabilité principale du rassemblement du fait de leur score. Mais ils auraient tort d’y voir un chèque en blanc », insiste-t-il. Car, alors que les insoumis veulent construire une coalition sur la base de leur programme, Olivier Faure estime que « le rassemblement ne sera jamais la caporalisation. Les désaccords existent. (…) On doit se rassembler sur nos combats communs tout en respectant des histoires et des projets différents ».

 

Jadot et Roussel vont devoir s’expliquer

 

La réponse de LFI aura mis moins de vingt-quatre heures à venir. Et elle est particulièrement cinglante. Mathilde Panot a en effet répondu dans le JDD, qu’il n’y aurait « pas de discussions », « et ce refus est définitif ». La candidate PS « Anne Hidalgo ne voulait rien construire avec nous. Nous avons pris acte de ses attaques et de son refus à tirer un bilan lucide du quinquennat de François Hollande​ ».

Elle précise aussi que Yannick Jadot et Fabien Roussel « doivent rendre des comptes à propos de leurs nombreuses attaques envers Mélenchon, c’est un préalable ». « On ne demande pas un exercice de flagellation publique (…) mais ils nous doivent des explications. Hier pour Jadot, nous étions les amis de Poutine. Aujourd’hui, cela ne semble pas empêcher son parti de vouloir discuter avec nous ». Le ciment dans les alliances est donc encore loin d’avoir pris.