Par Joseph Jourda,

“L’actualité est tenace, énervante, trépidante, embarrassante. Elle bouscule les idées reçues, elle est collante, gênante. Elle ne peut pas toujours masquer la vérité. Elle est là, bien réelle, écrite noir sur blanc. Elle détermine l’histoire. Elle donne à réfléchir sur l’avenir, sur les situations diverses que nous pouvons vivre. Enfin, elle révèle le dessous des tables.

Dans un communiqué paru dans Ouillade, le 9 juin 2015, nous posions la question : « Le maire a-t-il voté pour le passage en Communauté Urbaine ? » Nous n’avions pas pu savoir, à ce moment-là, car le vote au conseil d’agglo avait eu lieu à bulletin secret. Ne vous réjouissez pas plus aujourd’hui. Vous continuerez de ne pas en savoir d’avantage malgré les promesse faites. Après ce premier vote, les communes, par la voix de leurs Conseils municipaux, devaient se prononcer. Nous apprenons, dans le journal local du 10 septembre, que 32 sur 36 l’ont fait. Trois ont voté contre :
Cabestany, St-Hippolyte, Toulouges. Devinez quoi pour Estagel ? Et bien, notre village ne s’est pas exprimé dans les délais et donc n’a pas participé au vote.
Nous aurions cru ces oublis du domaine de l’incroyable, du surnaturel, de l’étrange, de l’impossible vu le sérieux de la question. Une fois de plus, nous nous trompions. Une fois de plus, nous rêvions à un autre monde, ou la terre serait ronde.
Où les élus surtout, avaient le courage de leurs positions politiques. Nous rêvions, pour ce qui concerne notre cité, d’une clarté dans tous les domaines, comme il nous a été promis maintes et maintes fois dans des écrits empreints de solennité, de sérieux, d’authenticité. Dans des paroles tremblantes au grès de résonances plurielles.
Nous sommes donc tristes à pleurer devant ce nouveau coup du sort. Le Conseil municipal, n’a pas eu le temps de se réunir, n’a pas eu le temps de réfléchir sur cette question combien importante, qui engage les générations futures.
Il n’a pas eu le temps ou est-ce la seule volonté du maire pour qu’il en soit ainsi, ne faisant pas inscrire à l’ordre du jour du dernier Conseil municipal se déroulant début juillet, cette question ? Cette fois, nous ne rêvons pas. Cette question n’était pas inscrite à l’ordre du jour. Nous étions présents.
Nous ne rêvons plus. Nous ne saurons pas comment auraient voté les élus(es) du Conseil municipal. Dommage ! Mais quelle mascarade tout de même. Ce n’est certes pas ainsi que nous regagnerons les citoyens à se réapproprier la politique.
Nous espérons vraiment un autre monde !”.

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