En catimini ou au grand jour, par voie de presse ou pas, des échos arrivent à nos chastes oreilles, annonçant le commencement de la campagne pour les élections municipales. Soyons clairs ! Pour le bien de tous, pour la démocratie, nous pensons qu’il est nécessaire d’en finir avec les “oui, mais non”, etc.

Le moment d’une campagne électorale, n’est-il pas la période ou non seulement le débat doit être facilité, mais organisé, d’avantage encore que pour l’entre deux élections ?
Un moment privilégié ou les sortants comme les prétendants, se doivent d’aller vers les gens, les électeurs ? C’est en ce sens que les hommes et femmes se préoccupant du bien commun, ont une responsabilité énorme, alors qu’une sorte d’impasse politique est ressentie. Tout comme le sentiment que la politique commence « en bas ». Certains expriment ces idées qui peuvent paraître contradictoires par le : « On nous demande de voter, mais jamais on ne nous demande notre avis ».

Qui osera affronter cette problématique ?

Certains chiffres pour notre commune sont évocateurs d’un mal-être, de difficultés face à la vie, de renoncement devant les préoccupations du moment, celles de l’écologie entre autres.
Où en sommes-nous ?
Les diverses données publiées ci-dessous, peuvent être retrouvées sur le net.
Le chômage en 2015 : 18,9 % de la population active (159 chômeurs). 11 % au niveau national.
Les bénéficiaires du RSA en 2017 : 99 travailleurs dans la peine.
Il est certain qu’un maire avec son Conseil municipal, ne pourra pas régler ces problèmes au niveau national. Mais n’est-il pas également sûr, que nous ne pouvons pas attendre que l’homme providentiel fût-il universel, vienne régler nos difficultés ? Ce qui revient à dire que nous avons tous, notre parole à faire attendre. Que ceux à qui nous accorderont notre confiance, devrons agir, dire leur positionnement sur telle ou telle situation ayant un lien avec l’emploi.

Les chiffres du pouvoir d’achat

Pour Estagel, un foyer fiscal moyen a un pouvoir d’achat de 17 124 euros/an et par foyer. Une seule personne, aura-t-elle le courage de dire que ce n’est pas la misère qui s’insinue tous les jours un peu plus dans les rues de notre cité ? L’histoire nous montre que sur ce terreau malsain se développent les idées extrêmes porteuses de malheurs, de larmes, de déchirements familiaux et autres.
Nous ne parlerons pas des 255 appartements vacants en 2015, c’est-à-dire 18 % du parc immobilier inhabité, destiné à l’insalubrité. (8 % au niveau national.) Énorme différence alors que l’on nous parle encore d’un nouveau lotissement contraire aux intérêts écologiques. N’y aurait-il pas là, possibilité de créer des emplois dans la restauration de l’habitat ? Ne pas parler de tout cela, c’est laisser croire que s’il y a des pauvres, c’est la faute des pauvres. Tout le monde conviendra facilement qu’il en est rien.

La vigne et le vin

Lors des diverses initiatives prises par un groupe de vignerons du village, en lien avec le brûlage des vignes, aucun soubresaut immédiat, montrant la solidarité des élus sortants envers ceux qui font l’économie première, n’est venu conforter une situation revendicative. D’autres, ont eu le mérite de dire cette solidarité, d’essayer d’appréhender les dégâts causés, tout en connaissant les réticences des vignerons concernés, à voir des élus essayer d’utiliser certaines situations à des fins de promotion électorale. Il existe pourtant des élus sincères. Il est vrai que d’autres le sont moins et n’ont aucun état d’âme, si ce n’est celui de leur “carrière” politique.
Jusqu’à quand les édiles municipaux feront-ils la sourde oreille face à un monde viticole en souffrance ? Un monde qui mérite mieux que le mépris des non-dits ?
Dans un avenir proche et comme cela a déjà été fait, certains auront peut-être envie de saisir l’opportunité d’une fête locale pour annoncer leur candidature. Oseront-ils utiliser l’argent public en quelque sorte, pour mener campagne ? Car c’est bien de cela dont il est question, nous semble-t-il, si les choses se passent ainsi. L’autre solution serait dans ce cas précis, de permettre à tous les candidats potentiels de s’exprimer. Cela semble tellement logique si nous voulons préserver la démocratie et l’utilisation de l’argent des contribuables.
L’avenir proche va apporter des réponses sur cette dernière interrogation. Nous attendrons quelques jours encore.

Joseph JOURDA