“Trente huit voix de plus qu’au premier tour des élections de 2008, pour un maire sortant, ce n’est pas une défaite mais presque. En effet, tout le monde sait, même celui qui ne s’ intéresse que de très loin à la politique fût-elle locale, que la « prime » au maire sortant est une réalité. Ce n’est pas le cas dans notre village où le ballottage pour le deuxième tour devient compliqué. Ceci, uniquement après deux mois de campagne. Imaginons si cela avait été toute l’année ! Le maire sortant devrait donc s’interroger, mais en aura-t-il la lucidité, non seulement sur sa popularité, mais aussi sur sa gestion. Ni l’une ni l’autre ne semblent faire l’unanimité chez les Estagellois(ses) comme il aurait pu le croire lorsqu’il pensait être le seul candidat en lice. Tout ces derniers temps pourtant, le bruit lancinant du grincement des tiroirs sur leurs supports pour gratter au plus prés tous les fonds , avaient envahi les rues. Certains disent même qu’ils ont cru apercevoir, à heures régulières, le ministre de l’intérieur arpenter avec détermination ou grande inquiétude la place Arago. C’est lui qui en effet est censé connaître au mieux les populations grâce à tout un relais humain basé parfois sur le clientélisme. A croire que ces réseaux se sont fondus comme neige au soleil à cause d’une inaction préjudiciable ou peut être d’un hiver inexistant. Nul doute que cette apparition n’était qu’une vision fantasmagorique due au stress de la campagne. Cette présence supposée, au vue des résultats, n’a été que d’une infime importance tant les résultats sont maigres. Rien n’y a fait. Certains ont oublié que la meilleure façon de gagner une élection, c’est de mener campagne, dans le bon sens du terme, entre deux élections. Si cette façon de faire est bêtement ignorée, le tiroir caisse se referme bien vite. Mais cela est une autre affaire, car pour qu’il en soit ainsi, il faut réellement être investi par la volonté de servir. Une volonté à toute épreuve souvent face à l’adversité. En fait, au dire de certains, ils se seraient laissés gagner par une suffisance qui risque de poser problème pour le deuxième tour . Une réalité s’impose : la liste « Notre ville Estagel » a fait le plein des voix. Il faudra donc mettre un peu d’huile pour empêcher les tiroirs de grincer mais s’ils ont atteins le fond et même de bonne qualité, l’huile ne sera d’aucune utilité. Nul recours est donc possible et la semaine à venir sera déterminante pour aller vers un changement d’orientations pour notre village.

A l’heure où nous écrivons, nous ne savons pas quelle sera la décision de la liste « Unis pour Estagel ». De son choix peut dépendre le résultat définitif.

Pour ce qui est de la liste «  Estagel au cÅ“ur » son score reste à être analyser d’une façon plus précise mais une évidence apparaît pourtant : les réserves semblent être importantes autant du côté de l’abstention, même si la participation a été bonne, que de celui d’un sursaut possible de ceux qui ont exprimé le désir par leur vote du premier tour, d’en finir avec une gestion passéiste, une gestion de déclin. Alors, rendez vous dimanche prochain à la salle Arago pour prendre acte des résultats définitifs qui engageront notre commune pour six ans, mais aussi pour remplir notre devoir de citoyen(ne). Pendant ce temps, restons attentifs au diverses initiatives des listes. Elles risquent d’être déterminantes dans le choix des électrices et des électeurs de dimanche prochain. Place donc à l’innovation et au courage des candidats pour aborder cette dernière”.