« La fonction de maire demande beaucoup de temps et d’énergie, c’est un travail de tous les instants. Celle-ci ne peut être efficace qu’en la réalisant à temps plein »

Cette phrase lue dans la profession de foi de la liste « Notre ville Estagel » conduite par le maire sortant et émanant tout droit de la pensée unique, est révélatrice de plusieurs choses. Pour essayer d’expliquer, sortons du politiquement correct. L’un de ces aspects, est que pour devenir premier magistrat d’un village de 2000 habitants, il faudrait être à la retraite, rentier ou nanti. Cette conception exclue donc les actifs, les jeunes, les femmes au foyer, ceux qui travaillent. C’est une position que nous pouvons qualifier de rétrograde, injuste, n’allant pas dans le sens du progrès, de l’histoire. Cela revient à dire, qu’avant d’avoir l’âge de la retraite, toute action politique et par débordement syndicale, est impossible.

Comment fait-on alors dans les entreprises, les administrations pour revendiquer, contester l’ordre établi lorsque cela est nécessaire? Si nous adoptions cette conduite, Louise Michel, la vierge rouge, aurait dû rester dans sa classe. Le colonel Fabien dans les jupes de sa mère, (à 17 ans il était engagé dans les brigades internationales en Espagne). Guy Mocquet n’aurait pas dû lutter contre l’envahisseur. Saint Just, guillotiné à 27 ans, n’aurait jamais été l’inspirateur de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, n’aurait pas pu être un des plus jeunes élus à la Convention nationale. Cette phrase est aussi révélatrice de la non prise en compte des positions du PCF, le Parti du maire sortant à notre connaissance. Celui-ci depuis des lustres, revendique un vrai statut de l’élu, pour permettre à toutes celles et ceux que l’on veut éloigner des responsabilités, d’avoir enfin accès à des fonctions dirigeantes dans notre pays. Il ne militera donc pas pour aller dans le sens de la mise en place de ce qui serait une avancée pour la démocratie, qui permettrait d’en finir aussi avec ces anciens qui s’accrochent au pouvoir en faisant trop souvent le vide autour d’eux.

Voilà enfin une chose que nous savons qu’il ne fera pas. Pour ce qui nous concerne, nous pensons en toute logique, que lorsque l’on est adhérent d’un Parti on accepte les orientations prises, on les assume, ce qui ne semble pas être le cas sur cette position en tout cas. Ou alors on adopte une stratégie opportuniste. Une chose est certaine, pour comprendre cette façon de penser, il faut actionner le zoom tant elle est éloignée de ce à quoi aspirent les citoyens(nes) : plus de sincérité”.