Ce n’est un secret pour personne. Même si les dirigeants des caves coopératives, des caves particulières, continuent sans relâche à faire des efforts énormes pour augmenter leurs revenus, la réalité est là, féroce, intraitable.

Tout est loin d’être au mieux dans le meilleur des mondes. Entre baisse des rendements, des prix qui ne correspondent pas à la qualité exigée, les produits pour l’entretien qui ne cessent d’augmenter, des vignerons sont aujourd’hui désespérés.

Pour sortir du marasme, une seule solution : augmenter les revenus

Certes, dans cette lutte de tous les jours, le rôle des responsables d’exploitations, de caves, est indispensable, primordial. Certes ici et là, des mesurettes très discrètes, venant de la municipalité, peuvent peut-être voir le jour, comme l’aide au remembrement ou à la lutte contre l’eudémis et non pas contre « l’endémis », comme dit dans le dernier tract du maire sortant. (L’eudémis est une maladie de la vigne. L’endémie est une maladie spéciale à une contrée.)
Dans la situation actuelle, ces mesurettes, sont comme une rustine sur une jambe en bois d’un pirate bossu. Elles n’ont pas pour vocation, à augmenter le revenu d’une manière significative et rapide. C’est pourtant ce qui devient nécessaire, indispensable à la profession.
Ce problème, qui dépasse largement le cadre d’un village, ne peut pas être réglé avec un coup de baguette magique. Mais n’est-il pas du rôle d’un maire et de son Conseil municipal, de se préoccuper avec force, de l’élément clé de l’économie locale ? C’est-à-dire la vigne et le vin ? Nous pensons que oui.
Avoir cette préoccupation, lorsque l’on préside à la destinée d’un village viticole, c’est montrer la solidarité envers ceux qui traversent de mauvais moments, qui sont les moteurs de l’économie locale. C’est leur dire qu’ils ne seront pas abandonnés. C’est les soutenir, les aider, dans cette quête pour vivre dignement de leur métier. C’est créer de l’espoir, pour eux et leurs familles, pour qu’ils aient la force de continuer ce noble métier. Celle aussi d’être les premiers artisans de l’entretien du territoire, de l’environnement.

Redonner un sens à la ruralité

Pour aller dans ce sens, c’est d’abord permettre à des professionnels de la vigne, à leurs ayant droit, d’avoir leur place dans les Conseils municipaux, d’être en position d’être élus. Ce n’est pas toujours le cas. Nous vous invitons à consulter les listes des divers candidats publiées, pour faire les différences qui s’imposent à ce niveau-là. Car, comment avancer dans la bonne direction, si les premiers intéressés sont absents.
Comment trouver des solutions sans eux ? Cette mission devient impossible.
Sans eux, comment comprendre que l’économie du village repose uniquement sur la vigne. Sur les caves particulières et les caves coopératives qui transforment les produits.
C’est donc des liens qui doivent être créés, enrichis, améliorés, entre les différents acteurs économiques. Ce premier pas est un passage obligé pour construire. Cette responsabilité incombe, nous semble-t-il, à celles et ceux qui demandent les suffrages des électeurs.
Recréer des liens, parfois distendus, voilà une mesure indispensable pour Å“uvrer dans l’intérêt de tous, faciliter les échanges nécessaires. Faire un pas constructif dans le XXIe siècle. C’est le moins qui peut être entrepris.
En cette période électorale, nous attendons les programmes qui nous l’espérons, ferons une large place à l’économie première : la vigne et le vin.
À suivre !

Joseph JOURDA