La tension électorale est retombée comme une pâte mal pétrie qui n’arrive pas à monter parce qu’il manque la bonne levure. Celle qui transmet l’enthousiasme, la force collective capable de renverser les montagnes. C’est, d’une façon quelque peu imagée, ce que représente l’abstention. La levure est périmée.

C’est donc pour lui rendre toute sa vitalité de ferment actif pour changer les choses, que demain doit être engagé vers un changement profond. L’avertissement des dernières élections, sera-t-il suffisant ? Les bonnes paroles des nouveaux élus, pas nombreux il est vrai, et celle des réélus seront-elles suffisantes ?

Un changement de pratiques politiques s’impose

Si nous regardons en filigrane les propos des uns et des autres, c’est ce que nous pourrions comprendre. Un changement s’impose pour tous.
Mais les dés ne sont-ils pas déjà jetés ?
Regardons un peu en arrière, entre les deux tours. Il est de notoriété publique, car les positions des uns et des autres finissent toujours par transpirer, que des maires de nos villages de la vallée de l’Agly, qui n’ont jamais manifesté une quelconque bienveillance avec les idées de gauche, ont mené campagne pour les candidats PCF, PRG, PS. À notre avis, ils l’ont fait, sous le prétexte fallacieux du bon travail réalisé. Nous pensons qu’effectivement et heureusement, un certain travail a été effectué sur la base de dossiers. À cela, nous pouvons rétorquer, que lorsque ces derniers sont impeccablement échafaudés, aucune raison n’existe pour que les demandes ne soient pas étudiées et acceptées. S’il en était autrement, ce serait de la discrimination et aucun élu, de n’importe quelle tendance politique, ne se risquerait à encourir la vindicte populaire. Pour le quart d’heure, nous voulons croire que la motivation première, a été d’empêcher le RN d’accéder aux sièges de Conseillers départementaux.

Des propositions sont possibles pour changer de pratiques

Les dés peut-être déjà jetés, car nous commençons là, par ce que les électeurs ne veulent plus et qu’ils ont exprimé avec l’abstention : les dessous de cartes connus par nos seuls édiles, l’hypocrisie sournoise qui vient polluer l’air.
Aucun, à notre connaissance à ce jour, n’est intervenu pour dire par exemple :

“Si tu es maire, tu peux devenir président de telle ou telle association ou autre, sans rémunération. La fonction de maire étant afférente à ces responsabilités annexe. Ce sont d’autres élus qui peuvent prendre les responsabilités, avec les indemnités correspondantes.
Obligation de résultats en ce qui concerne les réunions publiques pour organiser des débats. Ne plus accepter que certains puissent changer d’étiquette dans le but de courir après un mandat électif”.

Nous pourrions poursuivre sur d’autres sujets, mais nous ne sommes pas législateurs. S’il en était ainsi, que la clarté soit mise à l’ordre du jour en toute chose, les citoyens que nous sommes, pourrions voir une lueur d’espoir dans ce monde où l’obscurantisme, la sous-culture, semblent prendre le pas. Dans ce monde, où il apparaît comme normal, que des êtres humains puissent vivre en deçà du seuil de pauvreté. (à ce jour, la retraite d’un agriculteur ne dépasse pas les 850 euros/mois, sans parler de ceux qui en activité ont 350 euros/mois pour seul revenu). Que des hommes, des femmes, puissent mourir de froid dans l’indifférence quasi-totale. La liste de ces horreurs pourrait encore être longue.

La gauche réformiste

Alors, où en sommes-nous avec ces femmes et hommes de gauche qui tiennent les rênes du pouvoir à la région Occitanie et dans les Pyrénées-Orientales ?
C’est Carole Delga dans ces propos de la dernière période, qui dit appartenir à cette gauche réformiste. Ces mêmes propos, nous avons pu les entendre aussi, dans les déclarations de la présidente PS, Hélène Sandragné, du Conseil départemental de l’Aude.
Mais ce n’est pas de réformes dont nous avons besoin, mais d’un changement radical y compris dans les compétences des régions et des départements ou il manque d’évidence la compétence politique.

Allez savoir pourquoi ?
Sans ce changement, point de salut et le train-train vers le pétrin en panne, va inexorablement continuer.
Mais des voix, pourtant semblent s’élever. Des voix qui veulent créer dans un premier temps, des espaces de discussions pour devenir force de proposition et d’action.
S’il en est ainsi, cela reviendra à dire que les citoyens sont des gens responsables qui ont tiré les enseignements de l’abstention et qu’ils souhaitent voir leur pays avancer sur la voie du progrès social, économique, démocratique. Le seul fait d’émettre ces idées, est déjà une preuve évidente de responsabilité, de maturité politique.
Souhaitons le plein succès à ces démarches.

Joseph Jourda