-“Estagel, 1984 : Big Brother et nous !

Vous l’aurez compris, référence est faite à l’ouvrage de George Orwell*. Si, dans son livre, les impertinences sont plus directes, abouties, cassantes, plus radicales, il n’en reste pas moins qu’un parallèle pourrait être fait avec les situations que nous vivons aujourd’hui. À la différence que maintenant, elles sont empreintes de sournoiseries, de duplicité, de mesquineries.

La question est posée. Est-ce que le résultat n’est pas le même ? Laisser en l’occurrence, le menu peuple dans l’ignorance, créer un climat de peur pour mieux le contrôler, pour mieux le diviser, pour qu’il devienne en bout de course, un outil au service d’un clan, d’une caste ?

À y regarder de près, les exemples ne manquent pas

Ainsi, les problèmes avec la police. Il y a ceux qui lui vouent une confiance sans bornes, ceux qui la fustigent à tout propos. Vous aurez remarqué que l’un et l’autre camp, met en exergue les médias. Il en est de même pour la pandémie. D’un côté les citoyens qui ne pensent qu’aux applications des mesures gouvernementales à respecter et les autres qui affichent un certain scepticisme. Dans le premier camps, certains seraient même près à accepter que les lettres de cachet de l’Ancien Régime soient à nouveau monnaie courante.
Ne parlons pas des « autorisations de sorties » . Des autorisations d’ouvertures pour les uns et pas pour les autres, avec le sous-entendu : « Si vous êtes bien sages, nous pourrons envisager de relâcher le collier d’un cran ».
Nous pouvons continuer d’épiloguer dans ce sens de ce monde d’après, que l’on nous prépare dans les hautes sphères. Des conséquences sont visibles au plus proche de nos vies. Au niveau politique, les élections approchant, nous avons déjà pu voir des candidatures s’auto-proclamer sans une once de réactions. Nous ne sommes pas dans ce domaine, au bout de nos surprises. Les uns, contraints et forcés par un « éternel intérêt majeur », vont devoir laisser la place à d’autres.
Un travail de sape est également engagé, pour nous faire avaler des pilules en lieu et place d’une entrecôte bien saignante, cuite à la braise de sarments de nos vignes. Cela, au nom d’une prétendue écologie et autres arguments de synthèses, essayant de nous dicter ce que nous devons faire ou pas pour le bien-être de tous. Mais est-ce que ceux qui ont grandi avec la nature, tous des écolos ignorés en quelque sorte, ne sont pas les mieux placés pour parler de cette réalité en lieu et place de quelques extrémistes ?

Humanisme, solidarité et liberté d’expression

Tout comme ce manque d’humanité révélé par ce manque de discernement envers cette mamie à trois pas de chez elle, verbalisée tout de même, pour une raison futile dirons-nous. Si la sanction a été levée, ce n’est que justice. Rien d’autre !
Nous pouvons également parler de la liberté d’expression. Le double langage est souvent de mise sur cet aspect. Certains s’en prévalent à force cris, mais lorsqu’ils sont serrés de près, ils n’hésitent pas à essayer d’intervenir pour empêcher le citoyen de s’exprimer.
Cette année, à cause du COVID-19, les personnes âgées, doivent commander leur goûter de Noël auprès des instances adéquates. Autrement dit : « Pour récupérer votre aumône, bougez-vous les fesses ». Si vous ne suivez pas cette consigne, l’Å“il de Big Brother risque de vous fusiller.
Il est vrai, que la solidarité est en passe, si nous n’y prenons garde, de devenir un délit, alors qu’elle devrait être enseignée dès le plus jeune âge à tous les écoliers, d’autant plus par les temps qui font cheminer une vase nauséabonde.
Nous pourrions encore et encore signaler d’autres situations similaires. Ce sera peut-être pour une autre fois.
Terminons par les propos d’un vieux Catalan de notre connaissance. Il disait souvent : « voldria que crec que la mare de Déu es diu Juane ». Traduction : « il voudrait me faire croire que la mère de Dieu s ‘appelle Jeanne ». En d’autres termes, mission impossible de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Il n’en reste pas moins, qu’il faudra peut-être accepter les chatouilles aux pieds. Autrement, le réveil risque d’être douloureux, emplis de bosses et de plaies.

Joseph Jourda

*George Orwell- Célèbre auteur de « 1984 » dans lequel un système totalitaire et oligarchique a écrasé toute liberté individuelle. Écrivain visionnaire, George Orwell est à l’origine de la figure du Big Brother.
Date de naissance : 25 juin 1903, Motihari, Inde.
Décès : 21 janvier 1950, Londres.