“Rythmes scolaires : une enquête en trompe-l’œil, le gouvernement n’en démord pas, les parents, enseignants et élus non plus !”

Sous ce titre, Nicolas Garcia (PCF), maire d’Elne, communique :

“Dans une petite tentative de désinformation ou de propagande, menée on ne sait par qui, un sondage va paraître demain. 83% des maires qui l’appliquent (chacun appréciera leur motivation et leur engagement politique), jugent plutôt positive la réforme sur les rythmes scolaires. A ce détail prêt que les communes qui appliquent la réforme ne sont que 3850 sur 36000. Donc en réalité ce sont 83% des maires de celles-ci qui se disent plutôt satisfaits, mais dans le même temps 77% affirment que la réforme est financièrement très difficilement applicable (entre 100 et 300€ par enfant).

A noter que la capitale, où l’application de la réforme est fortement contestée tant par les parents que par les enseignants, n’a pas été intégrée dans le sondage.

Mardi 19 novembre, devant le congrès des maires de France à Paris, au milieu des sifflements et huées des élus locaux pourtant habituellement sages, Jean Marc Ayrault a réaffirmé que la réforme s’appliquerait refusant d’écouter la majorité des enseignants, des parents et des élus.

En attendant d’autres inquiétudes et exigences ont émané des maires. D’abord sur le professionnalisme, la précarité, voir le volontariat, sur lequel repose le périscolaire surtout dans les communes rurales. Ensuite sur la pérennisation des aides ponctuelles accordées par l’Etat aux communes pour compenser la partie gratuite et obligatoire de ce temps périscolaire. Il a proposé quelques petits arrangements pour le moins curieux visant à “soulager” les édiles et tenter de calmer leur colère.  

En effet le Premier ministre a promis aux maires une souplesse dans le taux d’encadrement des enfants durant le temps périscolaire.  A savoir que les maires pourront passer du taux d’encadrement « un agent qualifié pour douze enfants » à un pour 20 voir moins.

 C’est à la limite de l’irresponsabilité et montre bien qu’au fond ce n’est pas l’intérêt des enfants que visait le ministre Vincent Peillon dans sa réforme, que Jean Marc Ayrault est dans l’obligation de défendre compte tenu de la grogne générale qui règne contre celle-ci. Pourtant parents, enseignants et élus ne désarment pas, en effet le 5 décembre une nouvelle journée d’action nationale a été décidé, cette fois le syndicat SNU-Ipp en est le fer de lance. Nous y serons… avec le PCF/Front de Gauche”.