“Occupation de l’ancienne gendarmerie d’Elne : le maire durcit le ton sans raison”

Sous ce titre, l’ancien maire communiste d’Elne, secrétaire départemental du PCF’66 et conseiller départemental du canton Illibéris, nous communique avec prière d’insérer…

 

“Le maire d’Elne au lieu plutôt que de contribuer à résoudre le problème posé par l’occupation pacifique de l’ancienne gendarmerie d’Elne, cherche la polémique avec une partie de son Opposition dont je suis le chef de file. Comme il nous prend à partie, nous apportons la réponse suivante :

Une nouvelle fois la majorité municipale et son maire se trompent d’adversaires et de sujet en utilisant la contre vérité, ce qui finit par lasser les illibériens même s’ils y sont maintenant habitués. D’une manière incompréhensible, alors qu’il devrait essayer de résoudre le problème posé par l’occupation de l’ancienne gendarmerie, il cherche la polémique avec son opposition. Dès qu’un problème surgit dans la commune on accuse l’ancien maire, cela en devient risible ! Dans le cas de l’occupation de l’ancienne gendarmerie d’Elne la vérité est simple et vérifiable sur place (photos des occupants à l’appui) : le bâtiment ne disposait pas de l’électricité mais contrairement à ce que prétend le premier magistrat de la commune, l’eau a été coupée et tous les accès au site ont été soudés sur ordre et par la municipalité au mépris de toutes valeurs d’humanité et des règles d’hygiène, de salubrité et de sécurité incombant pourtant au maire.

Cette occupation soulève deux questions : le manque de logements (5 000 dans les P-O) et la réaction disproportionnée, à la limite de la légalité, de la Ville. Les occupants de l’ancienne gendarmerie d’Elne, rappelons-le, souhaitent payer loyer et charges correspondants à leur situation familiale et sociale. Ils ont choisi l’occupation provisoire pour dénoncer un problème qui dépasse leur propre situation. Cette forme d’action non violente, qui ne lèse ni ne vole personne, est le seul moyen dont ils disposent. En revanche dans un État de droit et une démocratie, les mairies et autres collectivités ont des moyens légaux à leur disposition qui permettent d’éviter l’escalade, la pression… Elles peuvent par exemple saisir la justice en référé et, très rapidement, le juge rend son verdict. D’ailleurs on peut se demander si contrairement aux occupants, persuadés d’être dans leur bon droit, les pouvoirs publics ne craignent pas finalement la réponse du juge. La déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, que la France a fait sienne, ne prévoit-elle pas le droit au logement pour tous ?”.

Nicolas GARCIA.