Depuis vendredi soir, des dizaines de personnes appartenant à la communauté tchétchène ont organisé des expéditions punitives dans le quartier des Grésilles

 

Trois jours après le commencement des événements, les autorités sont arrivées sur place prenant enfin la mesure de la gravité de la situation. Trois jours pour aller de la capitale au Pays de la moutarde – soit 314,8 km, soit encore environ trois heures par l’autoroute A6 – le Gouvernement fait fort. Très, très fort ! Car à ce rythme là, c’est beaucoup plus rapide de faire Paris-Moscou en train, même en faisant un détour par Grozny (la capitale de la Tchétchénie) pour y prendre l’apéro…
L’objectif des autorités est de sécuriser la zone en procédant à des interpellations et en sanctionnant fermement les auteurs de troubles à l’ordre public. Lundi soir, quatre personnes ont été interpellées et une enquête est en cours. Après Laurent Nunez, la présidente du Rassemblement nationale Marine Le Pen s’est elle aussi rendue hier mardi 16 juin dans l’après-midi à Dijon.
Pour rappel, des dizaines de jeunes Tchétchènes mènent depuis vendredi dernier des expéditions punitives contre des dealers du quartier des Grésilles. Ces derniers auraient passé à tabac un Tchétchène de 16 ans.

Seulement voilà : si tous les médias français à l’Unisson, comme à leur habitude, ont focalisé leurs reportages, analyses et commentaires sur la communauté tchétchène, on peut encore s’étonner de ce renversement de situation pour soi-disant nous “informer”.

Car si les faits sont avérés, ce sont bien des dealers de quartier qui seraient à l’origine de cette expédition punitive tchétchène*. Des dealers qui depuis la plupart des banlieues françaises, dans les quartiers rebaptisés par nos Bobos élyséens “Zones sensibles”, et qui aux yeux de l’opinion publique paraissent jouir d’une impunité totale en se livrant à tous les trafics, en menaçant quotidiennement une partie de la population qui ne partage pas leur train de vie et qui refuse en tout cas de s’y soumettre.

Le quartier des Grésilles à Dijon, c’est celui des Oiseaux à Perpignan. Exactement. La fusillade aux Grésilles du week-end dernier, c’est celle par exemple de la Résidence Bellevue à Perpignan, en avril dernier. Pareillement.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets ; air connu ! On pourrait continuer les comparaisons et l’émotion à l’infini. Jusqu’aux propos d’un habitant du quartier perpignanais Las Cobas : “Les Tchétchènes sont venus faire le boulot de la République française. Dans nos quartiers, à Perpignan comme à Dijon, nous sommes abandonnés à notre triste sort. Les dealers sont connus de tous, ils règnent en maîtres absolus sur des territoires de la République, et maintenant voilà qu’ils se victimisent en manifestant contre les violences policières ! On croit rêver. C’est le monde à l’envers. Ce monde ne tourne plus rond, il est devenu fou. Qu’on ne s’étonne pas ensuite si ce sont des milices, aujourd’hui tchétchènes, demain chinoises ?, qui viennent assurer le nettoyage pour protéger leurs binationaux. Que deviendront-alors chez eux celles et ceux qui sont simplement Français ?… Cela fait trente ans que ça dure (…). Il est grand temps que la République rentre à la maison France, avant qu’il ne soit trop tard !”.

L.M.

 

 *Une semaine après les faits, ce mercredi 17 juin le père du jeune tchétchène âgé de 16 ans agressé, arrivé à Dijon en 2014, témoigne enfin devant les caméras de BFMTV et lance un appel au calme : “Il faut arrêter tout ça. Il faut retrouver le calme pour notre ville. Je suis contre n’importe quelle violence. Je suis pour la justice”, confie Zelimkhan, 49 ans, en se désolidarisant des événements. Il a confié à la rédaction de BFMTV réfuter la rumeur selon laquelle on assisterait à un règlement de compte racial. D’après lui, ce ne serait pas non plus un trafic de drogue qui est à l’origine des violences… Il explique que “son fils est simplement venu aider, en pleine nuit, un ami albanais qui venait d’être agressé avant d’être à son tour frappé (…)”.