La démission de François Parsi directeur de la communauté de communes Albères/ Côte-Vermeille/ Illibéris n’est pas une fin en soi par Lionel Nadal (UDI) élu communautaire, adjoint au maire de Port-Vendres :

“Lorsque j’ai révélé les dysfonctionnements au niveau des embauches de l’intercommunalité, le 29 mai dernier, il ne s’agissait pas d’une chasse à l’homme mais bel est bien de la suite d’une lutte démarrée en avril 2015, au moment du vote du budget de l’eau, contre un système de gouvernance archaïque et centralisateur que j’ai nommé : le jacobinisme Argelésien (cf. publication Ouillade du 6/04/15).

Que s’est-il passé ou produit depuis avril pour répondre à mes interrogations ?

Rien ou plutôt beaucoup de choses prouvant que rien ne va plus si quelque chose est allée un jour ! :

En tout premier lieu bien sur « l’affaire Parsi » comme la nomme les médias, pour laquelle de nombreuses interrogations demeurent et pour laquelle je transmettrai à nouveau des questions écrites au président. La démission du DGS (Directeur Général des Services) n’exonérant pas Pierre Aylagas d’indispensables explications quant aux modalités de mutualisation non éclaircies à ce jour, mais aussi concernant les conditions d’embauche de l’épouse du dit directeur.

En second lieu, nous avons eu droit le 11 juin à une pathétique démonstration de force en commission des finances,ou nous a été présenté un tableau, avec d’interminables explications présidentielles, pour signifier à tous les élus la part prépondérante d’Argelès-sur-Mer dans le budget, une tentative de démonstration de force digne des défilés du Kremlin ! Cette façon désuète d’appréhender le fonctionnement d’une intercommunalité a été la seule réponse à mon intervention comme si cette pseudo prépondérance financière autorisait tout et n’importe quoi !

Continuons avec leconseil du 19 juin dernier ou j’ai expliqué que le tableau des effectifs de notre interco comportait 30% d’emplois vacants ! Prés de 150 postes qui pourraient être fournis sans passer par le vote de l’assemblée, encore un grave déni de démocratie, un simple détail pour Pierre Aylagas pourtant déjà interpeller sur le même sujet en 2011 par la cour des comptes régionales dans le cadre de sa gestion de la mairie d’Argelès-sur-Mer.

Pour finir, nous avons aussi eu droit, nous informe la presse, à une réunion « secrète » de « quelques » maires, au sujet de la démission du directeur, certainement les mêmes qui avaient eu le scoop de son arrivée, des maires plus élus que les autres semble t-il !

Il sera intéressant de savoir qui ils sont et surtout quel est leur avis sur le fonctionnement « démocratique » de la communauté de communes Albères/ CôteVermeille/ Illiberis.

Non, la démission du directeur, choisi et imposépar le président Aylagas, n’est pas une fin en soi. Changement de type de gouvernance, transparence, équité de traitement, développement harmonieux de notre territoire sont plus que jamais à l’ordre du jour.

N’étant absolument pas dans l’opposition destructrice et stérile, je réitère mes propositions : mise en place d’une commission des embauches, une plus grande autonomie des présidents de commissions, actuellement sous tutelle présidentielle, la mise ne place d’une présidence tournante, par vote sans possibilité de se représenter, et bien d’autres choses encore qui permettrontde donner un nouveau souffle et de faire apprécier à nos concitoyens  l’idée moderne et décentralisatrice de l’intercommunalité, au lieu d’étaler sous leurs yeux la « démocratie des copains » si chère au Front National qui n’aura bientôt plus qu’à ce baisser pour en finir avec notre démocratie fatiguée”.