« COTE VERMEILLE » PORT DE COMMERCE ET CONSEIL PORTUAIRE DE PORT-VENDRES, ENTRE DÉSASTRE ÉCONOMIQUE ET PETITS MENSONGES ENTRE AMIS…

Sous ce titre, Philippe Grosbois et Audrey Barba, candidats FN/ Rassemblement Bleu Marine sur le canton Côte Vermeille, communiquent :

 

“Dans la longue série des sujets sur l’argent public dilapidé dans les PO le dossier portuaire doit enfin être posé sur la table et sortir sur la place publique à la vue de tous nos concitoyens. En effet, si certains d’entre vous ont suivi le dossier du 3e quai de Port-Vendres ils ne savent pas que celui-ci ne représente en fait qu’une partie du lourd, très lourd contentieux économique, écologique et politique de ce département.

Dans l’intérêt de nos concitoyens, il nous paraît donc important de soulever un coin du voile  sur  ce que le Conseil Général, la Chambre de Commerce et d’Industrie et tous leurs amis politiques, de gauche comme de droite, essaient de nous dissimuler.

Qui sait par exemple que le port départemental soit disant propriété du Conseil Général est encore la propriété de l’État ? Pourtant ce dernier était censé le transférer au Conseil général en 2007 à la condition que ce dernier le remette en état ; il n’en est rien et  c’est un cas unique en France ! On vous laisse donc imaginer ce qu’est de l’état du port !

Le port de commerce dans sa gestion par la Chambre de Commerce et le Conseil Général est une véritable faillite économique.

La rentabilité du port est impossible avec  un cargo et demi par semaine, c’est ridiculement faible pour un port de commerce. On ne pourra jamais amortir  les 40 ou  50 millions engloutis en 17 ans. Pourtant malgré ces dépenses l’activité du port est en recul par rapport à il y 20 ans, un comble ! Mais le plus grave c’est qu’en ayant mis « tout le paquet » sur cette activité du commerce ce sont 300 emplois qui  ont été perdus à Port-Vendres en 20 ans. Car  la pêche a pratiquement disparu à Port-Vendres et la plaisance reste sous développée.

Ce n’est malheureusement pas le stockage des containers qui viendra compenser ce manque à gagner pour les Port-vendrais, car ce que l’on ne sait pas c’est que ni la CCI ni l’entreprise privée ne payent le moindre loyer pour 10 hectares de terrains publics et d’entrepôts en centre-ville. C’est  gratuit, la ville ne perçoit pas un radis du port, pire ce sont les contribuables qui comblent le déficit d’exploitation…

. Des erreurs en cascade

Première erreur, la Chambre de Commerce et le Conseil général ont fait le choix du commerce d’importation : ils  ont contribué à tuer les productions locales de fruits et de tomates en Roussillon. Seconde erreur : investir dans un port limité par ses surfaces et sa profondeur alors qu’il y avait des surfaces illimitées disponibles à Port La Nouvelle. Troisième erreur c’est sur la pêche, la plaisance, la croisière et l’artisanat nautique qu’il fallait investir.

. La gabegie généralisée et organisée par le Conseil Portuaire

L’exemple parfait de l’investissement absurde : la grue géante à 4 millions d’euros, inutilisée car trop lente et trop encombrante pour les cargos, déjà équipés de grues bien plus maniables.

 Alors oui, tous ces choix relèvent effectivement d’une gestion économique pour le moins catastrophique voir de l’amateurisme, le tout avec un silence complice du conseil portuaire dont sont pourtant membres Messieurs Michel Moly et Jean-Pierre Romero !

Une totale opacité et des mensonges permanents des élus pour dissimuler les finances du port.

Dans le journal L’Indépendant du 8 janvier 2015, Monsieur Michel Moly, Président du Conseil Portuaire et Vice-Président du Conseil Général se félicitait des futurs investissements pour le port à hauteur de 36 millions d’euros. Selon le média La Clau, interrogé par les associations de défense de la Côte Vermeille Michel Moly a bien été obligé de reconnaître ce mensonge et il  a même reconnu que l’État ne verserait plus aucune subvention, laissant ainsi à la charge des contribuables du département les sommes à payer. Si l’on compte bien cela ferait presque 80 millions d’euros au total…belle mentalité !

L’ « affaire » du  3e quai du port de Port-Vendres dit « Quai Dezoums ».

Si ce projet n’intéressait personne pourquoi nous avoir intoxiqués durant 17 ans ? Pourquoi avoir tout confié à une seule et même société, projet, études, et maîtrise d’œuvre ? Quel montant d’études lui a été versé sachant que rien que pour l’année 2014 5 millions d’euros d’études ont été budgétés ? 

Nous ne pouvons être qu’effrayés par la totalité des sommes engagées pour les pseudo-études sur les  précédentes années car un total mystère entoure ce sujet et il est impossible de se procurer le moindre détail, tout étant mis « sous clef » par le Conseil général. Là il faut bien reconnaître que nous touchons le fond !

De plus, il s’avère que tout l’aspect écologique et sécuritaire du site n’a aucunement été pris en compte par les pouvoirs publics, au risque de provoquer des dégâts irrémédiables pour la rade de Port-Vendres car l’anse des Tamarins est un amortisseur naturel. Quant à l’Hôtel des Tamarins il est scandaleux de le voir en ruines depuis 15 ans par suite des erreurs de Christian Bourquin et de Michel Moly car il  n’y avait pas le feu pour supprimer le droit d’exploitation de l’Hôtel.

Pour terminer cette démonstration de gaspillage, il faut tout de même signaler que tous ces « investissements » et toutes ces études douteuses ont été validés à l’unanimité par les élus du Conseil Général, gauche et droite réunie !

. Faire toute la lumière

Il s’avère donc indispensable que toute la lumière soit faite sur ces mystères au plus vite… Pour notre part, au Front National/Rassemblement Bleu Marine, nous demandons d’ores et déjà qu’un audit financier soit réalisé par un cabinet indépendant à la demande du futur Conseil Départemental qui doit  aussi prendre toute disposition afin de mettre un terme à cette gabegie permanente !

De plus, nous demandons que cette future assemblée, associe tous les partenaires, élus, associations, riverains, Département, État, Région, Europe… dans la recherche de propositions et de solutions d’avenir pour le port de Port-Vendres, solutions associant les secteurs de la pêche, du commerce , de la plaisance et de la croisière  afin de créer de la richesse économique et de l’emploi, pour le bien de toute la Côte Vermeille et du département dans son ensemble”.

 

Philippe GROSBOIS – Audrey BARBA