Incroyable, en cette période qualifiée traditionnellement de “haute saison estivale” par les tour-opérateurs ainsi que les offices de tourisme : moins de cinq minutes pour traverser Le Perthus et à peine trois quarts d’heure pour parcourir les quelque quatre-vingt kilomètres qui séparent Argelès-sur-Mer de Roses, en Espagne, via Figueres. Une circulation fluide comme au coeur de l’hiver. Du jamais vécu pour un mois de juillet ! Parole d’automobiliste roussillonnais.

Il est 15h et des poussières, ce vendredi-là 9 juillet 2021. Avant-hier. Des places de stationnement disponibles devant les commerces, de part et d’autre de l’avenue principale qui traverse Le Perthus, aucun képi à l’horizon, pas de contrôle à la douane, puisque pas de présence policière, dans un sens comme dans l’autre. Tout roule !

Même constat dans la traversée de La Jonquère : parkings de supermarchés déserts, animés seulement par quelques vendeurs à la sauvette qui tentent d’écouler une marchandise contre-façonnée, à l’intérieur des boutiques ni foule ni file d’attente aux caisses… et jusqu’à Rosas, une circulation incroyablement fluide !

Sur place, il suffit de lire les plaques d’immatriculations des véhicules pour constater que les touristes ne sont pas arrivés. Qu’ils ne sont pas là en tout cas. Pourtant, le temps des vacances est bien là, lui ! Viendront-ils cet été sur la Costa Brava les touristes français et autres ?

Il semble bien, hélas pour la principale économie et source de revenus de la Catalogne espagnole, que l’été 2021 s’annonce des plus catastrophiques, pire que l’année dernière, toujours à cause de ce satané COVID qui n’en finit plus d’exister et, plus récemment, à cause des propos tenus par le Président Macron et son 1er Sinistre, Jean Castex, conseillant aux Françaises-Français d’éviter de se rendre en Espagne (et au Portugal) face à la recrudescence de la pandémie. Il semble bien que l’appel élyséen a bien été entendu, pris à la lettre, par les Françaises-Français.

Les autorités autonomes catalanes – compétentes dans le domaine -, avaient d’ailleurs pris les devants dans la semaine, en annonçant à la population de nouvelles mesures drastiques pour faire face au développement du fléau COVID, comme, par exemple, la fermeture des discothèques, certaines municipalités allant encore plus loin en accentuant des mesures de précaution locales, telles que l’interdiction de rassemblements sur la voie publique…

Or, pour des légions étrangères de jeunes touristes – français, néerlandais… ou so british ! -, fermer les discothèques, réduire la fréquentation dans les clubs et les bars, c’est tout simplement donner un coup de frein à la fête, l’attractivité estivale majeure qui fait de la Costa Brava (ainsi que de Barcelone et Sitges) l’une des destinations préférées de la jeunesse européenne en été.

L.M.