Les dirigeants de la fédération départementale du Parti Radical (PR) des Pyrénées-Orientales, se seraient retrouvés récemment dans les salons du Park-Hôtel, boulevard Jean-Bourrat à Perpignan, et ce afin de préparer les conditions de leur départ de la famille politique UMP.
Dans quelques jours, à Paris, les responsables du PR, autour de leur chef, l’ancien ministre Jean-Louis Borloo, auront justement à se prononcer sur la scission au sein de l’UMP et leur probable indépendance à venir sur la scène politique nationale, dans le cadre annoncé d’une nouvelle alliance qui devrait regrouper toutes les forces centristes (Parti Radical donc, mais aussi les formations du Nouveau Centre et de la Gauche Moderne).
Dans la foulée de cette séparation, l’UMP tiendra un conseil national le 28 mai 2011, à Paris également. Il s’agira alors, pour les cadres de l’UMP, de donner les nouvelles directives pour la réorganisation des diverses fédérations départementales.
Dans les Pyrénées-Orientales, c’est au sein de l’assemblée départementale que la situation apparaît comme la plus délicate pour le fonctionnement de l’UMP, dont le groupe, dans l’opposition, est présidé par Jean Rigual, 70 ans, professeur à la retraite, conseiller général du canton IV de Perpignan (depuis le 27 mars 1994) et 4ème adjoint de la Ville de Perpignan. Sur les six élus qui forment le groupe UMP du Conseil général des Pyrénées-Orientales – Jean Rigual donc, avec Mmes Mauricette Fabre et Véronique Vial-Auriol, Richard Puly-Belli, Jean Sol et Jean-Claude Torrens – les deux conseillères générales (Mmes Fabre et Vial-Auriol) sont adhérents au PR, dirigé localement par Nathalie Beaufils, 11ème adjointe de la Ville de Perpignan et Déléguée communautaire, ainsi que Fabrice Rallo, conseiller municipal à Sainte-Marie-la-Mer et attaché parlementaire de Jean-Paul Alduy (sénateur-président de l’Agglo PMCA/ Permignan Méditerranée Communauté d’Agglomération).
Que vont faire Mmes Fabre et Vial-Auriol aux lendemains de la scission entre l’UMP et le Parti radical ? Car, de l’avis des observateurs, leur position risque d’être rapidement intenable, tant les états-majors nationaux de ces deux formations politiques, hier encore amies, vont exiger de leurs membres d’exprimer officiellement leur choix… à moins d’un an maintenant de la prochaine élection présidentielle. Et que va faire le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol ? Rejoindra-t-il son mentor (NDLR. Jean-Paul Alduy) au PR ? Ou restera-t-il dans les rangs de l’UMP ?
Le groupe UMP du Conseil général des P-O pourrait donc passer de 6 à 4 élus… Ce qui le ramènerait au niveau du groupe des Non inscrits, voire celui du groupe des communistes.