L’exposition Francesca CARUANA, qui se tient actuellement au Château Royal de Collioure, ouverte depuis le 10 juin (donc avant les événements du 14-Juillet à Nice qui ont coûté la vie à 85 personnes et blessé près de 300 autres) et qui se déroule jusqu’au 4 septembre 2016, fait découvrir entre autres Å“uvres une peinture intitulée “Destination Djihâd” (proposée à la vente pour 250€).
Bien qu’exposée dans un ensemble averti de “propositions venimeuses et véhémentes”, sous le titre “Belligérances”, cette construction artistique a choqué un certain nombre de visiteurs, au point qu’il en a été fait grief directement à la mairie de Collioure !
Le “hic” c’est que le Château Royal est une véritable enclave culturelle échappant au sens commun – le monument appartient au Conseil Départemental (hier dénommé Conseil Général), pas à la Commune de Collioure ! – et que, selon où on se situe, il est presque (a)normal, ou plutôt (il)logique dans ces conditions que le maire de Collioure, le docteur Jacques MANYA (LR/ Les Républicains), soit responsable d’une vision intellectuelle compliquée du penchant belliciste de l’homme…
– “J’ai longtemps habité sous de vastes portiques… Où l’on pratiquait la philosophie comme d’autres tartinent l’ambre solaire” (BAUDELAIRE).
Francesca CARUANA – Qui se définit comme une artiste-plasticienne, est née à Casablanca (au Maroc) et vit à Saleilles, dans l’agglomération de Perpignan – s’en explique sur un prospectus officiel du Conseil Départemental : “Choisir le thème Belligérances avait pour but de sortir de la belle carte de Collioure – j’y avais contribué en 2008 au Musée d’Art Moderne de Collioure, avec l’exposition “Corail, épissure garum”. Cette fois, le thème s’applique à l’illustre Château Royal, où les affrontements inspirés de l’architecture et de son histoire sont abordés sous différents aspects thématiques : militaire, amoureux, politique, historique, maritime… les belligérances verbales, extérieures ou internes”. C’est bien connu !