Dans une lettre recommandée (avec accusé de réception/ AR), datée du 26 janvier courant, et adressée à son ex-1re adjointe Nathalie Denis, le maire de Claira lui demande très officiellement de remettre de l’ordre dans la page “profil” de son Facebook, en ne mentionnant plus sa fonction de 1re adjointe, puisqu’elle ne l’est plus : “Ceci créant une ambiguïté au sein de la municipalité ainsi que des lecteurs, induits en erreur, nous vous mettons en demeure de supprimer, immédiatement ce titre de votre cursus, tout au plus, tenant compte de votre attachement à être précise, et toujours soucieuse d’être dans le vrai, vous êtes tout à fait autorisée, cela va de soi, à le remplacer dans votre liste, par “Ancienne Première Adjointe destituée, de la Ville de Claira” (…)”. Ambiance !

On peut dire, sans trop ironiser ou exagérer, que le maire de Claira, Marc Petit, même si sur le sujet le droit est absolument de son côté, qu’il a la rancune tenace. Pour le moins.

Car, toujours dans ce courrier, la menace se fait claire et précise : “Dans le cas contraire, nous serons contraint d’engager une poursuite à votre encontre, pour usage sans droit, d’une qualité dont les conditions d’attribution sont fixées par l’autorité publique, ce qui est puni (…)”.

Eh hop ! à Claira, ça ne rigole pas.

Jointe par téléphone, Nathalie Denis nous a confirmé : “En fait, j’avais déjà tout changé, sauf sur un de mes réseaux sociaux que j’avais oublié de réactualiser. C’est chose faite maintenant”.

Dont acte. Souriez, vous êtes surveillés.

La fin de cet avertissement littéraire est plutôt maladroite de la part du Premier Magistrat de Claira. Dans un mélange des genres, il ose un trait d’humour plutôt irrévérencieux et malhabile : “De même, écrit-il, par contre là, s’agit-il d’un oubli, vous pouvez y inclure le titre de : “colistière aux élections départementales, de Monsieur Le Maire du Barcarès” (…)”.

Allusion directe, du moins en apparence cela pourrait être interprété ainsi, au placement en détention du maire du Barcarès, Alain Ferrand (Divers Droite/ DvD)… au regard de la date du courrier envoyé, puisque rédigé et expédié le même jour, et dont effectivement, certes, Nathalie Denis était le binôme aux élections départementales sur le canton La Salanquaise (en concurrence avec Marc Petit) . Et alors ? Et après ?

Cela méritait-il d’être dit ainsi ? Un rappel à la réglementation ne suffisait-il pas ?

 

L.M.