C’est devant un parterre de décideurs, de journalistes, d’élus – dont Mme Hermeline Malherbe, présidente du Conseil général des Pyrénées-Orientales, Jean-Jacques Lopez, 1er vice-président de l’Assemblée départementale et maire de Salses, Elie Puigmal, conseiller général du canton Saint-Estève/ Ribéral, André Bascou, ancien député et maire de Rivesaltes… – que José Puig, maire de Claira, entouré de l’architecte du projet, ainsi que de dirigeants de Klépierre Ségécé (Gilles Latini) et d’Asset Management Carrefour Property (Jean-Louis Coquand), a posé, hier en fin de matinée, la première pierre de la rénovation-extension de la galerie du centre commercial “Carrefour-Claira” et de la création, toujours sur la route du Barcarès, d’un Parc d’activités commerciales unique.
Cet ambitieux projet a, entr’autre, pour but de freiner la fuite du pouvoir d’achat d’une grande partie des habitants du Roussillon vers l’Espagne.
Situé au nord de Perpignan, au coeur d’une zone au fort potentiel économique et démographique (un rayonnement qui concerne plus de 300 000 habitants si l’on considère la zone de chalandise jusqu’à l’agglomération de Narbonne !), le centre commercial “Carrefour-Claira sera, d’ici le printemps 2012, entièrement rénové et agrandi. Sa surface totale, portée à 21 200 m2 (GLA), sa nouvelle offre commerciale de 70 boutiques complétée prochainement par un Parc d’activités commerciales de 16 200 m2 “nouvelle génération”, feront de ce site un pôle économique régional référent participant incontestablement à la dynamique locale.
D’ores et déjà, sur le papier, le futur site réhabilité et agrandi, s’impose comme “LE” poids-lourd de l’activité commerciale dans les P-O face aux géants espagnols que constituent les plates-formes économiques de La Jonquère et de Figuéras, de l’autre côté des Pyrénées.
José Puig en tête, naturellement, au micro, s’est félicité de “cette belle ambition et noble tâche au nom de l’emploi… Au départ, au sein de la CDEC (vous savez, la Commission départementale pour l’équipement commercial), j’ai eu tout le monde contre moi. La CCI, la Chambre de Métiers, la Ville de Perpignan (…), l’Agglo et je ne sais quoi encore, chacun défendant son pré-carré ! Chacun se réfugiant derrière ses oeillères. Seuls les consommateurs étaient à mes côtés. Même au niveau du Conseil général ce ne fut pas évident. Je ne remercierai jamais assez – Ndlr. Puig se tourne alors vers Mme Malherbe – votre prédécesseur, Christian Bourquin, qui lui m’a fait confiance dès le début. Je l’ai rencontré dans son bureau du Conseil général, à Perpignan, je lui ai soumis le projet, en lui expliquant que sans route, sans un axe routier fort, à quatre voies !, ce projet ne pourrait pas voir le jour, etc. Il m’a demandé combien ce projet allait créer d’emplois, car c’était là sa préoccupation majeure, puis il m’a dit “banco !”. La route a coûté une vingtaine de millions, mais à l’arrivée ce sont effectivement des centaines d’emplois qui ont été créés…”.
Jean-Jacques Lopez est venu confirmer les faits et, surtout, rappeler que l’Assemblée départementale a toujours soutenu ce type d’initiatives, soulignant que lui, bien que conseiller général du canton voisin, Rivesaltes, y a personnellement toujours cru. Le maire de Salses a défendu bec et ongle, depuis la Pépinière d’entreprises Plein Sud à Rivesaltes, dont il est le Président délégué, cet axe “économicommercial” qui irrigue les territoires des communes de Pia et Claira.
Mme Hermeline Malherbe s’est inscrite, lors de son intervention, dans cette volonté de tout mettre en oeuvre pour sauver et créer l’emploi lorsque la démarche nécessitera un coup de pouce de l’Assemblée départementale. Elle aussi a tenu au nom de l’activité économique qui repose sur un projet ambitieux, réaliste et nécessaire, à encourager les principaux acteurs de ce défi à la dimension incontestablement départementale.