Nicolas Garcia, secrétaire départemental du Parti communiste français des Pyrénées-Orientales (PCF’66), était ce lundi matin à Cerbère, en Côte Vermeille, aux côtés des personnels en lutte du centre médical Bouffard-Vercelli. Il raconte :

Ils et surtout elles étaient nombreux au centre de rééducation Bouffard-Vercelli de Cap Peyrefite à Cerbère, salariés, élus, patients, citoyens, pour empêcher la délocalisation des lits vers l’Hôpital de Perpignan toujours dans les intentions des gestionnaires et dans les tuyaux de l’ARS (Agence Régionale de Santé).

Malgré les promesses et les dire des uns et des autres. Soyons clair, parce que c’est l’intérêt des malades, des salariés et du territoire, tous réclament, au-delà du maintien sur les lieux, plus ou moins promis, la garantie que les métiers qui donnent à ce centre sa spécificité professionnelle, à savoir la réadaptation et les soins de suite, vont rester in situ.

Tout autre proposition menace à terme la survie du site. Ils ont pu avoir par télé transmission un échange avec Patrick Rodriguez, directeur général de l’USSAP, Union Sanitaire et Social de l’Aude et des Pyrénées, à qui l’ASCV a délégué la gestion. Ce monsieur après avoir refusé de parler en ma présence (il a clairement demandé que monsieur Garcia sorte de la salle) a donné son point de vue. Voilà comment on peut le résumer : “je ne reculerai pas sur le projet de délocalisation même s’il y a des compensations pour les salariés et le centre. Mon projet je l’ai monté avec l’ARS et la COSOS a déjà donné un avis favorable. Dans quelques jours l’ARS doit se prononcer et si les politiques me donnent leur aval, je concrétiserai la délocalisation. Estimez-vous heureux car l’Héliomarin de Banyuls sur mer et le Château Bleu d’Arles sur Tech sont dans des postures bien plus délicates”.

Autrement dit si ce soir la ministre socialiste de la santé décroche son téléphone et dit à la directrice de l’Agence Régionale de Santé qui est sous ses ordres : “stop, on arrête tout, le centre reste à Cerbère avec toutes ses activités et je ne veux plus en entendre parler” et bien plus aucun danger ne planera sur le centre de Cerbère et cela les salariés l’ont bien compris”.