Nicolas Garcia, secrétaire départemental du PCF, maire d’ Elne et candidat FdG sur la 4ème circonscription des P-O aux prochaines élections législatives, vient d’adresser le courrier suivant à la nouvelle ministre de la Santé et des Affaires sociales, Marisol Touraine…

“Madame la ministre,

Par la présente, je tiens à attirer votre attention sur le Centre Bouffard-Vercelli, un établissement de rééducation et de réadaptation fonctionnelles, situé à Cerbère, village frontalier de l’Espagne dans le département des Pyrénées-Orientales.

J’associe à cette alerte la situation des établissements de santé, de soins de suite et autres maisons de retraite, situés dans la commune voisine de Banyuls-sur-Mer, sur tout le canton de la Côte Vermeille, et au-delà dans le Vallespir, autre territoire en danger sur la 4ème circonscription des Pyrénées-Orientales.

Ces établissements sont menacés par les orientations de l’Agence régionale de santé (ARS), par la Loi Hôpital Patients Santé Territoire (HPST) ainsi que par les choix de rentabilité et de profits de ses dirigeants.

Dans son document d’orientation 2012 pour le territoire des Pyrénées-Orientales (page 81), l’ARS précise : “le recentrage sur Perpignan des activités de soins de suite et de réadaptation est à encourager (…)”. En d’autres termes, il s’agit là d’une incitation, notamment pour l’hôpital de Perpignan, gros pourvoyeur de publics pour ses centres de soins, à conserver les patients sur Perpignan ou dans sa périphérie.

Cette situation contient des risques sérieux de déménagement de ces établissements de santé, ce qui nuirait à la qualité des soins prodigués, fondée sur un savoir-faire ancien et un site merveilleux propice à une meilleure récupération des patients. Patients dont les familles expriment une grande satisfaction sur les prestations de l’établissement Bouffard-Vercelli et des autres établissements situés en Côte Vermeille en général.

“IL FAUT METTRE UN TERME AUX ACTIVITES ET A L’EXISTENCE DES AGENCES REGIONALES DE SANTE”

Dans ce canton situé au sud de Perpignan, qui souffre déjà du démantèlement du site ferroviaire de Cerbère, des difficultés de la viticulture et de la pêche, le départ des établissements de santé serait une catastrophe. Pour les patients, pour les personnels qui sont installés dans les communes voisines, mais aussi et surtout pour ce territoire qui pourrait se désertifier ce qui a d’ailleurs commencé.

Madame la ministre, par la présente j’ai l’honneur de vous demander de vous pencher sur le cas que je viens d’évoquer ci-dessus, d’arrêter l’hémorragie qui touche les établissements de santé dans l’arrière-pays de la circonscription dont je suis le candidat, Côte Vermeille et Vallespir qui connaissent le même type de problèmes. Il convient pour cela d’abroger la Loi Bachelot (HPST) et de mettre un terme aux activités et à l’existence des ARS. Le gouvernement nouvellement en fonction doit proposer une nouvelle loi sur la santé publique et l’hospitalisation vue sous l’angle de la satisfaction des besoins humains et des territoires.

Sachant compter sur votre attention et sur votre engagement à gauche pour apporter une solution durable à cette dangereuse situation, je vous prie d’agréer (…)”.