Rien ne va plus à Paris, au sein des instances nationales de l’UMP en charge des élections, où la candidature de Jean-Louis de Noëll aux prochaines cantonales sur Perpignan (canton IX Bas-Vernet), irrite de plus en plus de responsables.
Alors qu’à Paris, récemment encore, des voix s’élèvent à l’UMP pour dire que “nous n’avons pas collectivement à replacer le FN au cÅ“ur du débat politique (…); que l’extrême-droite ne mérite pas notre complaisance (…)”; à Perpignan c’est un tout autre son de cloche puisque les députés UMP, François Calvet (le tout-nouveau président du Comité départemental UMP des P-O en personne) et Daniel Mach ont assisté à l’inauguration de la permanence électorale de l’ancien Secrétaire départemental du FN, également ex-conseiller municipal Front-National de la Ville de Perpignan (1995-2001) : Jean-Louis de Noëll !
C’est le même Jean-Louis de Noëll, alors qu’il était leader du parti de l’extrême-droite de Jean-Marie Le Pen à la tête de la Fédération FN des P-O, qui s’était présenté sous l’étiquette FN contre le député RPR sortant, Claude Barate, et sa suppléante Mme Marie-Cécile Pons.
Et c’est donc ce de Noëll là qui va très officiellement défendre les couleurs de l’UMP, en mars 2011, sur le canton IX de Perpignan… Même le maire UMP de Perpignan, Jean-Marc Pujol, est venu le soutenir dans sa permanence électorale en fustigeant… “le FN qui n’a jamais rien réglé lorsqu’il a été aux commandes, à Toulon ou à Orange (…)”.
Comment MM. Calvet et Mach pouvaient-ils ignorer le passé politique de Jean-Louis de Noëll ?
Comment ont-ils pu penser un seul instant qu’ils réussiraient à le cacher à leurs instances nationales ?
Comment ont-ils pu imaginer que l’UMP nationale ne réagirait pas ?
En tout cas, l’affaire commencerait à faire grand bruit… Et, selon un Gaulliste historique local, dans l’entourage de Jean-François Copé, nouveau “patron” de l’UMP, certains n’apprécieraient pas “d’avoir été manipulés de la sorte (…), d’avoir été tenus à l’écart du passé “frontiste” de M. de Noëll”.
Si l’UMP nationale s’apprêterait à réagir ainsi, c’est que dans l’entourage du Président de la République, Nicolas Sarkozy, certains de souviennent que si le député RPR sortant Claude Barate, avait perdu son siège, c’est parce qu’une triangulaire lui avait été imposée par le candidat FN de l’époque… Un certain Jean-Louis de Noëll ! Le même.
De plus, il s’avère que Claude Barate et Nicolas Sarkozy sont restés très proches : ce dernier a remis au premier la Légion d’Honneur, dans les salons de l’Elysée, en novembre 2009. Ils continuent de se fréquenter puisque, régulièrement, Brice Hortefeux, l’actuel ministre de l’Intérieur dans le gouvernement Fillon II, confie des missions à Claude Barate en l’intégrant dans des groupes de travail…