Dimanche soir, dans le Hall Guy Malé du Conseil général des Pyrénées-Orientales, quai Sadi-Carnot à Perpignan, face à plusieurs centaines de supporters venus prendre connaissance des résultats du second des élections cantonales, Christian Bourquin (PS), président de la Région Languedoc-Roussillon et vice-président de l’assemblée départementale, a arrangué la foule des militants et sympathisants à coups de commentaires, entouré des élus du Département, piliers comme nouveaux…
– “La République a l’honneur sauf ! Nous avons appelé au vote républicain, partout où c’était utile. Et cela a marché ! Et je tenais là aussi, au-delà de l’excellent report des voix à gauche, signaler l’excellent report qui s’est fait en règle générale pour sauver la République. Quand la République est en danger, il n’y a plus de rapports de force Droite/ Gauche. Quand la République est en danger, on fait tout pour la sauver ! Et je suis heureux de constater que cela a bien fonctionné chez nous (…)”.

– “Cette élection aura fracassé l’UMP parce que ses dirigeants n’ont pas su gérer le Front Républicain. Ou du moins ils n’ont pas su unanimement préserver la République, je le déplore, dans ce vote “Ni Ni”… Ni à gauche, ni FN ! C’est pour cela que je tiens à remercier tout particulièrement les électeurs qui, eux, l’ont fait, car eux ont compris ! Les électeurs ont sauvé la République… Mais de la part du parti de la République on n’a pas pu tout entendre et c’est vraiment dommage. Mesdames et messieurs, ce soir depuis Perpignan, on peut dire que les conseils généraux ne disparaîtront pas (NDLR. Allusion directe à la nouvelle loi qui confondra conseillers régionaux et conseillers généraux pour en faire des “conseillers territoriaux” à l’horizon 2014). Depuis 1793, le Conseil général a survécu. Il a même survécu à l’Empire, il peut survivre à Sarkozy ! (…)”.

– “Les voix du Friont national depuis 2004 ne progressent pas. Certes, tout cela est masqué derrière des pourcentages avec l’abstention. Quand on se décidera à Perpignan de mettre à jour les listes électorales, nous aurons alors un résultat de l’abstention qui est meilleur que celui de toutes les grandes villes de France. Oui, mais voilà… On n’y arrivera pas en 2014 avec de telles listes ! (…). Ce soir, je lance à la fois un appel et une mise en garde à la municipalité de Perpignan : il n’est plus permis, en 2011, d’avoir autant de cartes électorales qui attendent les électeurs et qui ne sont pas distribuées, parce que cela fausse totalement le résultat et amplifie l’abstention. Ma remarque peut paraître anodine mais elle ne l’est pas, parce que c’est un piège qui s’est refermé sur la droite, comme la barre des 12,5 % des inscrits (NDLR. Imposée à un candidat pour aller au second tour) mise par l’UMP au niveau national. Ici, à Perpignan, il y a un double piège avec ces listes électorales qui ne sont pas à jour… Après la malencontreuse épreuve de la chaussette (NDLR. Fraude électorale – des bulletins de vote cachés dans les chaussettes d’un président de bureau de vote – qui a conduit à l’annulation des élections municipales de Perpignan de 2008), il faudra bien, et j’y veillerai, et nous y veillerons tous !, dépoussiérer ces listes électorales car nous ne pourrons pas aborder 2014 (NDLR. Prochaines élections municipales) dans de telles conditions ! Il faudra bien qu’à droite ils aient ce courage et s’ils ne l’ont pas nous leur botterons le derrière pour qu’ils le prennent ! (…)”.

– “Il faudra analyser pour la République, les résultats de ces cantonales au regard des électeurs de l’UMP. J’ai le sentiment que ces électeurs UMP ont désavoué la prise de position de leur parti, ici départementalement, et je m’en réjoui ! A part quelques figures locales, que chacun connait, et chacun le sait, je tenais à saluer – et ce n’est pas coutume dans ma bouche – Jean-Paul Alduy, pour son courage qui a été le sien en rejoignant le vote républicain face au Front national (…)”.