Sarah NABET vient de remporter le prestigieux concours de plaidoirie pour les Droits de l’homme au Mémorial de Caen

Le président du jury M° H. LECLERC et Sarah NABET qui a plaidé sur «les oubliés des prisons». / (c) D. C./Mémorial de Caen (photo ci-dessous)

Sarah NABET a su conquérir le jury du concours des Plaidoiries pour les droits de l’homme, organisé par le Mémorial de Caen (Calvados) pour défendre une « Liberté oubliée », titre de son plaidoyer.

 

La jeune femme de 27 ans, issue de l’ école des avocats de Toulouse, avait choisi le cas de Michel CARDON, « le plus vieux détenu de France », un « détenu oublié », comme sujet central de sa plaidoirie. Reconnu coupable du meurtre d’un sexagénaire infirme à Amiens, il avait été condamné à la prison à perpétuité en 1979. L’objectif de Sarah NABET était clair : prouver à celles et ceux qui l’écoutaient, que cet homme qui a passé plus de 40 ans derrière les barreaux, aurait pu bénéficier d’une libération conditionnelle avant 2018.

Lors de sa plaidoirie, elle a invité l’auditoire à réfléchir au sort des condamnés à perpétuité, «ces oubliés» dont on finit par ne plus savoir pourquoi ils sont là. Sensibilisée sur les conditions de détention, la jeune femme a choisi de porter sa voix lors de la finale du concours. Pour la jeune juriste, «la perpétuité revient à une condamnation à mort», pourtant abolie en 1981.

Stagiaire chez un pénaliste toulousain, Sarah prêtera serment en novembre prochain.