Le vice-procureur Christian Lagarde a requis deux mois de prison assortis du sursis contre Christian Bourquin (PS), sénateur-président de la Région Languedoc-Roussillon, devant le tribunal correctionnel de Bordeaux (Gironde), où il était jugé ce jeudi 8 décembre 2011 “pour favoritisme”… dans une affaire vieille de douze ans !

Serein et décontracté, Christian Bourquin comparaissait avec trois autres personnes pour des faits remontant à 1999, lorsqu’il était président du Conseil général des Pyrénées-Orientales. C’est la Cour de cassation qui avait accepté, en mars 2011, de “dépayser” le procès à Bordeaux. Il est soupçonné “d’avoir influencé la décision du Conseil général en faveur de la société Synthèse” ; entreprise de communication dirigée par l’un de ses proches, le Perpignanais Pascal Provencel, “pour l’obtention du marché de la communication de la collectivité territoriale”.

Deux mois de prison avec sursis ont été également requis contre Pascal Provencel, et des amendes de 5 000 euros avec sursis et 3 000 euros avec sursis respectivement contre Jean-Pierre Lanotte, ancien directeur du Pôle financier et juridique du Conseil général’66, et Pierre Bolte, responsable à l’époque des faits reprochés du service Achats de l’Assemblée départementale.

Le verdict a été mis en délibéré.