De ce côté-ci des Pyrénées, ouillade.eu avait été le premier et le seul site des P-O à écrire que les indépendantistes catalans seraient incapables de s’entendre sur une candidature d’Artur MAS, aujourd’hui encore les faits – Qui sont têtus – nous donnent raison…

Comme le souligne une dépêche de l’AFP reprise sur le net : “Les indépendantistes catalans semblaient dimanche incapables de former un gouvernement, minés par leurs divisions sur l’identité du futur président catalan, ce qui pourrait entraîner de nouvelles élections régionales dès mars.

Dimanche, la CUP, une petite formation indépendantiste et d’extrême gauche, a annoncé qu’elle ne soutiendrait pas le président catalan sortant Artur MAS.

“L’indépendantisme dispose d’une majorité absolue mais avec ce candidat (…) nous ne pouvons pas former de gouvernement”, a déclaré lors d’une conférence de presse un élu de la formation, Sergi SALADIé.

“Cela ne ferme pas la porte à une candidature d’un autre candidat”, avant le 9 janvier, date limite au-delà de laquelle de nouvelles élections devront être organisées, a-t-il ajouté à l’issue d’une réunion dimanche du conseil politique de la CUP.

Après les élections fin septembre en Catalogne, région de 7,5 millions d’habitants représentant 20% du PIB de l’Espagne, les indépendantistes disposaient d’une majorité de 72 sièges sur 135 mais devaient se mettre d’accord sur l’identité du futur président de la région.

Or, la CUP, une formation anticapitaliste disposant de dix sièges, et Junts pel Si, coalition indépendantiste disposant de 62 sièges, ont systématiquement achoppé sur la figure d’Artur MAS, candidat proposé par Junts pel si.

Artur MAS, conservateur devenu indépendantiste, au pouvoir depuis fin 2010, est considéré trop libéral par la CUP qui lui reproche aussi ses mesures d’austérité et la corruption de son parti.

De son côté Junts pel si refuse de proposer un autre candidat, plus acceptable par les militants de la CUP.

Pour donner des gages à la petite formation anticapitaliste, Junts pel si avait accepté de voter le 9 novembre en faveur d’une résolution parlementaire sans précédent annonçant le lancement d’un processus d’indépendance et assurant que le Parlement ne serait plus soumis aux institutions espagnoles.

La résolution, annulée quelques semaines plus tard par la Cour constitutionnelle espagnole, devait être suivie de la mise en place progressive d’institutions nécessaires au bon fonctionnement d’un Etat catalan (…)”.