Banyuls-sur-Mer, en été, une nuit… Vue de la terrasse du Praïa.

Mardi 19 mars 2013, à 15h, la Commission de délégation de service public pour l’ouverture des offres du port s’est réunie en mairie de Banyuls-sur-Mer, sous l’autorité de son maire, Jean Rède (UMP).

A l’ordre du jour de cette réunion : l’ouverture des offres relatives à la Délégation de service public du port de plaisance par concession.

Aucun des deux candidats pourtant en lice n’est pourtant venu présenter et défendre son dossier… Ce qui fait réagir  M. Surroca, de l’association de sauvegarde de l’environnement Collectif baie de Banyuls-sur-Mer : “Les candidats ont déclaré forfait sans donner de raisons… Mais on sait aussi qu’une procédure de rattrapage va être engagée… Le maire, après avoir obtenu l’aval du conseil municipal le 11 avril 2013, convoquera directement, quelques jours plus tard, les deux candidats, pour négocier et essayer de connaître les raisons de leur renoncement. S’ils maintiennent leur position, tout sera à recommencer ! L’argent investi par la commune dans les études depuis 2010 aurait pu servir à entretenir les installations portuaires !”.

Et M. Surroca d’enfoncer le clou : “On peut spéculer sur les motifs du renoncement des candidats : des contraintes environnementales ?, le bilan financier à terme compte tenu de la faible extension prévue dans le dernier projet (75 anneaux) dans un avenir économique incertain ?, la prise de conscience d’une opposition manifeste de la population ?…”.

Contacté hier après-midi par téléphone, l’un des deux candidats balaie tous ces arguments des opposants au projet : “C’est vrai que nous souhaitions un report pour présenter notre dossier, car en cours de montage de notre proposition, nous nous sommes aperçus que certains de nos partenaires – des entreprises avec lesquelles nous serions amenés à sous-traiter si notre candidature était retenue – n’avaient pas eu tous les bons éléments en main pour mener la réflexion à terme. Du coup, les montants arrêtés ne pouvaient pas correspondre à la réalité, et donc forcément il fallait revoir le plan financier de cette opération. C’est tout. Maintenant, la loi permet au maire, dans la mesure bien sûr où il aura eu l’aval de son conseil municipal, d’engager à l’avenir une procédure négociée avec les entreprises qui ont fait acte de candidature. Il ne s’agit pas d’un “report”, mais d’une procédure dite “de marché négocié”, afin de consulter à nouveau les candidats et remettre l’offre à une autre date. Pour nous, c’est clair, cela nous permet de revoir notre copie avec nos partenaires (…)”.

 

Jean Rède (UMP), maire de Banyuls-sur-Mer… “au moins jusqu’en mars 2014 !”

De son côté, Jean Rède, le maire de Banyuls-sur-Mer, regrette que les opposants au projet saisissent la moindre occasion “pour monter au créneau et raconter n’importe quoi, se faisant ainsi les portes-paroles d’une rumeur sans fondement. Le temps de la campagne électorale des municipales viendra, on les verra à l’oeuvre, mais en attendant je suis le maire et j’assume mon rôle ! Je sais, moi, dans quelle direction je veux aller. Je suis porteur de projets, dont celui du port. Les électeurs de Banyuls-sur-Mer – faut-il le rappeler ? – en 2007, m’ont élu pour appliquer un programme, je le mènerai jusqu’au bout. Ce projet du port est primordial, il s’inscrit dans la continuité du port créé en 1962 avec le docteur Parcé. Ce projet est le moteur d’un Banyuls-sur-Mer futuriste et moderniste, dans la mesure où il offre de nouvelles perspectives économiques pour le tourisme et la viticulture à Banyuls-sur-Mer. Dans tous les domaines de la vie au quotidien de Banyuls-sur-Mer, ce projet est essentiel. Il est vital pour créer de l’emploi. Il bénéficie en plus du soutien éclairé des professionnels, de la filière, des décideurs au plus haut niveau de la Région, qui ont naturellement compris, eux, tout l’intérêt général de sa réalisation (…)”.