L’examen du budget constitue un puissant marqueur. Tout d’abord il s’agit de la première loi de finances de la XVe Législature. Elle a donc naturellement valeur de symbole aux yeux de l’opinion. D’autre part, elle fixe un cap pour la suite du quinquennat.

Toute loi implique des arbitrages à accomplir. Une loi budgétaire n’échappe pas à la règle. La France a pris des engagements, à l’instar de ses partenaires européens, pour assurer soutenabilité budgétaire, crédibilité politique et sortie de la procédure de déficit excessif dans laquelle nous végétons depuis plusieurs années.

A ce titre, un point mérite d’être souligné au préalable. Nous tenons nos engagements. Ce projet traduit concrètement plusieurs promesses de campagne : exonération de la taxe d’habitation, revalorisation des aides aux personnes âgées et en situation de handicap, augmentation de la prime d’activité… Ces mesures s’accompagnent d’une refonte de l’ISF destinée à favoriser l’investissement productif.

Il s’agit surtout d’allier trois axes que l’on oppose trop souvent : pouvoir d’achat pour les salariés, capacité d’investissement pour les entreprises et soutien aux plus modestes. Sans l’un de ses piliers, il manquera toujours quelque chose à la maison France. Cela n’est effectivement ni de gauche ni de droite, ou plutôt c’est un projet et de gauche et de droite, un projet à même de répondre à l’ampleur des défis qui nous attendent, avec une devise : libérer, protéger, investir.