L’énorme canalisation exutoire construite sous la route vers le port, hors terrain d’assiette du projet de stade !

 

 

Contre tout bon sens Antoine PARRA, l’encore maire d’Argelès-sur-Mer, a décidé de construire un stade de football sur le lieu dit “la Prade basse”, à proximité du port à Argelès. Il en coûtera plusieurs millions d’euros aux contribuables argelésiens.

 

Un espace sportif complémentaire est sans doute utile à Argelès-sur-Mer.
Mais évidemment pas sur des espaces inondables comme c’est le cas à la Prade basse qui est un bassin naturel de rétention d’eau, “un tampon hydraulique”, comme son nom l’indique. Il a toujours été jusqu’à maintenant préservé comme tel dans tous les documents d’urbanisme.
Pourtant les terrains pouvant accueillir sans problème une vraie plaine des sports existent. Par exemple au lieu dit camp del Caball qui va être bientôt viabilisé.

Mais son empressement pour détruire le stade existant au Marasquer pas trop loin du village pour en faire un parking, afin de justifier sa suppression de tout stationnement sur la place Gambetta, qui est encore le seul parking de proximité réelle, près des commerces du centre village, l’aurait-il amené à occulter tous les risques en matière de sécurité hydraulique pour la commune d’Argelès-sur-Mer ? La question peut être posée.
Les habitants des quartiers situés entre le Marasquer et le port ne vont hélas pas manquer d’apprécier.
Espérons qu’en cas d’inondation il n’y aura pas de victimes, comme cela a pu être évité jusqu’à présent à Argelès-sur-Mer.

Antoine PARRA a donc déposé et obtenu le 5 décembre 2017 un permis de construire signé par Christine BODINIER son élue déléguée à l’Urbanisme (voilà un maire qui assume…) pour réaliser ce nouveau stade avec pelouse synthétique (un comble sur l’actuel pré en herbe !) avec tribunes, vestiaires, club house et petit parking réservé aux seuls véhicules des officiels et aux bus des équipes.
Au passage les riverains, commerçants et clients du port iront se garer où ils pourront. Ils sont très contents, dit-on…

 

 

Toutefois, ce permis 6600817A0088 est assorti de prescriptions imposées par l’État :

 

“le réseau des eaux de pluie et usées doit être raccordé au réseau collectif eau potable et assainissement”.
“les aménagements réalisés sur le terrain devront permettre l’écoulement des eaux pluviales dans le réseau collectif”.
“en cas d’absence du réseau collectif ou de réseau sous dimensionné, les eaux pluviales seront collectées sur le terrain d’assiette du projet”.

 

 

Or, il n’existe pas à cet endroit d’Argelès-sur-Mer des réseaux publics collectifs susceptibles de recevoir les considérables volumes d’eaux de pluie et usées, qui ne pourront plus être naturellement stockées, puis doucement absorbées, lorsque les 15 000 m2 nécessaires à ce stade seront construits que ce soient les bâtiments ou la pelouse synthétique ou les annexes.
Là encore, Antoine PARRA n’aurait-il que faire de ce permis de construire ?… Car chacun sait qu’il vient d’être condamné par le Tribunal Correctionnel de Perpignan (le 12 avril dernier) pour son gîte touristique, puis sa piscine, qu’il a du démolir, sous peine de s’exposer à de lourdes amendes.

Alors, il a fait creuser sur l’ensemble des terrains du futur stade un immense réseau artificiel de canalisations qui débouche dans un énorme exutoire (cf photo jointe eu début de l’article) qui passe sous la route de Charlemagne au port, située bien sûr en dehors du terrain d’assiette du complexe sportif. Afin d’évacuer, vers des terrains voisins n’ayant rien à voir avec les deux parcelles concernées par le permis accordé, l’eau que stockait en cas de pluie ou de débordement de la rivière l’Abat le terrain de la Prade basse.
Pour couronner le tout, il a fait creuser un long et profond chenal qui conduira l’eau de cet exutoire vers le petit ruisseau le Priou qui se jette dans le port côté de la résidence Maeva (cf photo jointe). Le Priou est situé à près de 100 mètres du terrain d’assiette !
Par temps d’orage sur les Albères, le Priou est un torrent qui est déjà très rapidement plein.

Le chenal creusé cet été vers le ruisseau le Priou, très éloigné du terrain d’assiette du projet de stade.

 

 

Ce permis de construire est l’objet d’un recours.

 

 

Malin, Antoine PARRA a déjà déposé une deuxième demande de permis pour le même complexe sportif. Okazou… D’autant qu’il se sert du club de football en détruisant en même temps le joli stade historique du Marasquer, poumon de verdure proche des écoles Curie et Herriot.
C’est comme un exutoire, plus c’est gros plus ça passe !
Si d’aventure il y avait une difficulté, il pourrait toujours redonner l’excuse que ce n’est pas lui qui a signé et qu’il n’était pas au courant…

Vue du nouveau chenal dans les terrains qui ne devraient pas être concernés par la projet de stade. Au fond, l’énorme exutoire !

 

 

Quoi qu’il arrive les prescriptions qui stipulent que “les eaux pluviales seront collectées sur le terrain d’assiette du projet” ne seront pas respectées.

 

Que vont en penser l’État qui a émis des prescriptions claires en matière de sécurité hydraulique et les collectivités territoriales qui envisagent de subventionner ce projet ?

 

Comment la fédération française de football peut elle soutenir un projet qui fait fi de l’environnement et pourra mettre en danger pratiquants et riverains à Argelès-sur-Mer ?