Des constructions R+3 et R+4 qui s’enchainent et défigurent chaque jour un peu plus le territoire d’Argelès-sur-Mer : tel est le résultat de la politique municipale menée par l’intérimaire Antoine Parra…Une politique qui date des années 1970-80 et qu’aujourd’hui toutes les autres stations balnéaires du littoral catalan rejettent ou tentent de camoufler ! 

 

 

Jean Carrère : « il faut stopper l’urbanisation excessive »

 

« J’avais bien décidé, ne participant plus à la vie politique de notre commune depuis déjà longtemps, de rester silencieux dans ces municipales qui déchirent notre village et où, avec des amis des deux côtés, on ne sait plus que penser.
Pourtant, quand je vois l’orientation urbanistique que prend notre commune depuis quelques années j’estime que je dois intervenir. Déjà en 2014 puis en 2016 lors de son arrivée à la mairie, j’ai eu l’occasion de dire à Antoine Parra que j’étais absolument opposé à cette urbanisation exagérée.
Dans les années 80, avec les nombreux travaux hydrauliques réalisés, nous avions défini les limites d’urbanisation (déviation Argelès-sur-Mer, rivière de l’abat, chemin de Neguebous, avenues Molière et Charlemagne). La future urbanisation pour les décennies à venir se faisant dans ce triangle ainsi délimité.
Il est évident que toute urbanisation hors de ces limites en augmentant les surfaces imperméables, va amplifier les arrivées d’eau sur les lotissements et les inonder. De nombreux dépassements hors de ces limites ont déjà été réalisés et le nouveau Plan Local d’Urbanisme présenté par la commune (qui n’a pas été accepté par l’Etat), ne fait que proposer une augmentation des terrains urbanisés ou imperméables hors de cette zone.
C’est du béton en plus, de la perméabilité en moins, des risques d’inondation en plus.
Il est donc temps aujourd’hui que nous fassions entendre notre voix pour nous opposer à ces extensions. L’Argelès que je souhaite, comme beaucoup d’entre vous j’espère, n’est pas celui que l’on voit se dessiner sur l’avenue du 8 mai avec ces immeubles de quatre étages ou dans des lotissements dont des maisons sont détruites pour être remplacées par des immeubles.
Ce n’est pas non plus celui de nouvelles constructions après la rivière de l’Abat qui détruiront le dernier bassin de rétention naturel de cette zone. Ce que nous voulons, c’est un village respectueux de son environnement incomparable et fier.
Un village fier d’avoir su préserver son bois des pins, son piémont, les Albères vierge de toute construction, sa promenade et qui sache rester un village vert et agréable.
Fier d’avoir su faire acheter par le Conservatoire du Littoral le bocal du Tech et le mas Larrieu d’un côté, les rochers du Racou (Portells) et le bois de Valmarie de l’autre, ce qui le protège des 2 côtes de toute urbanisation et laisse libres ces espaces verts.
Antoine Parra qui a beaucoup écorché ses anciens colistiers, qui sont aussi mes amis, dans son discours d’ouverture, et avec beaucoup d’outrecuidance je trouve, se présente dans ses documents de campagne en disant : J’ai fait ce que j’avais dit, Je ferais ce que je dis.
Il aurait dû ajouter : ne faites pas ce que j’ai fait. Son amnésie ne peut pas lui faire oublier sa construction illicite depuis condamnée, qu’il a bien construite en sachant ce qu’il faisait.
Je crois que Charles Campigna a bien compris le danger qui nous guette avec cette urbanisation exagérée qui nous est proposée.
Avec l’équipe qu’il nous a présentée et qui a su prouver sa très grande compétence dans tous les domaines il peut conduire la commune vers une sérénité retrouvée et surtout vers une confiance en des élus qui doivent être avant tout irréprochables.
J’apporte mon soutien à Charles Campigna et il a toute ma confiance ».

 

Jean Carrère, maire d’Argelès-sur-Mer, de 1983 à 2001 (et ancien conseiller régional).