Non content d’avoir été condamné par le Tribunal correctionnel de Perpignan à détruire le gîte rural qu’il avait illégalement construit, en 2013, pour le transformer en catimini en résidence principale en 2014,  Antoine PARRA (PS), maire d’Argelès-sur-Mer, vient de récidiver avec une piscine dans sa propriété familiale située au lieu-dit “la Cerigue” au pied des magnifiques Albères.

Sans aucune autorisation de construire, il réalise une piscine d’environ 40 m2 au printemps 2017. Six mois après il dépose enfin une demande de permis correspondante. Par deux fois elle est refusée par les services instructeurs. Car, d’une part, une piscine est interdite par le plan d’urbanisme d’Argelès-sur-Mer dans ce secteur, classé en zone A , d’autre part toute annexe à une construction existante (le fameux gîte) ne peut dépasser 15 m2 ou doit avoir un “intérêt collectif” (avec un permis préalable ).
Imaginatif, monsieur le maire dépose fin 2017 une demande de permis pour une “réserve d’eau” afin de lutter contre les incendies. A aucun moment il ne fait apparaître qu’il s’agit en fait d’une piscine, en fonctionnement depuis 9 mois.
Après un avis favorable du Service Départemental d’Incendies et de Secours (le fameux SDIS) qui ne portait que sur le principe d’une réserve d’eau, Antoine PARRA se fait délivrer un permis par la mairie d’Argelès-sur-Mer dont il est maire… Il a été signé le 23/02/2018 par Jean-Patrice GAUTIER son bien naïf 1er adjoint (qui a rejoint depuis le groupe des élus qui demandent la démission de M. PARRA).
Malheureusement pour lui l’Etat veille, peut être échaudé par la récente condamnation de ce maire qui réalise des constructions illégales alors que l’urbanisme, rappelons-le, est une prérogative des maires.
Fin avril 2018 Antoine PARRA maire d’Argelès-sur-Mer reçoit un courrier signé personnellement  par le sous-Préfet de l’arrondissement de Céret lui indiquant de “procéder au retrait de cet acte”, c’est à dire le “permis de construire no PC6600812A0134M03 pour la création d’une réserve d’eau” à la Cerigue.
Ce qui signifie l’obligation de détruire la vraie fausse piscine personnelle de Mme et M.  PARRA.
Soulignons l’humour (jaune) des services de l’ETAT qui écrit : “le projet ne constitue pas un équipement d’intérêt collectif dès lors qu’il ne s’agit pas d’une réserve d’eau créée exclusivement à effet de lutter contre les incendies… mais bien d’une construction à usage de loisirs, en l’espèce une piscine ainsi que le démontre les caractéristiques de l’ouvrage : matériaux utilisés,  aspect, présence d’une échelle de bain et d’un dispositif de filtration de l’eau…”
Un de ses proches élus dans sa Majorité municipale, aujourd’hui parti en dissidence avec 9 autres adjoints et conseillers municipaux, s’interroge et interpelle : “On se demande pourquoi Antoine PARRA a caché cette nouvelle déconvenue et n’en a pas fait un argument de sa supposée victimisation qu’il sert aujourd’hui à qui veut l’entendre… Du coup sa seule ligne de défense pour ses déboires qu’on peut résumer par : “c’est pas moi , c’est les autres” , tombe… à l’eau !”. 
A suivre.